Surprise1, Intel annonce finalement au moins six mois de retard supplémentaire avant la sortie de ses premiers processeurs gravés à 7 nm. L’entreprise a profité de l’annonce de ses résultats financiers pour le deuxième trimestre 2020 pour prévenir qu’il ne faut rien attendre avant fin 2022 au mieux, ou plus sûrement 2023, pour atteindre cette nouvelle finesse de gravure.
D’ici là, le fondeur va se concentrer sur le 10 nm qui est enfin apparu l’an dernier, mais qui reste encore minoritaire dans la gamme. Intel grave majoritairement à 14 nm et accuse un retard de plusieurs années par rapport à ses plans initiaux qui prévoyaient la généralisation du 10 nm à l’horizon 2016. Ces multiples retards expliquent en partie pourquoi Intel est aujourd’hui en difficulté sur le plan des performances face à un AMD qui grave à 7 nm grâce à TSMC2, ce qui lui permet de proposer des processeurs plus puissants pour un prix bien inférieur :
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Pour Apple, ces retards à répétition ont scellé le sort des processeurs Intel dans les Mac et permis la transition vers Apple Silicon, des ordinateurs basés sur des puces ARM que l’on découvrira cet automne. Les gains de performance devraient être significatifs, comme le DTK fourni aux développeurs le prouve, avec des performances similaires à un iMac récent alors même qu’il tourne sur un processeur destiné aux iPad et non aux Mac :
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Apple utilise du 7 nm dans ses propres processeurs depuis 2018 et on parle d’un passage à 5 nm cette année, pour l’A14 qui devrait équiper les prochains iPhone. Et certainement aussi pour la variante dédiée aux premiers Mac Apple Silicon, de quoi creuser l’écart avec les processeurs fournis actuellement par Intel.
Pour en revenir à Intel, le retard sur cette nouvelle étape est justifié par des difficultés sur la chaîne de production, avec un rendement trop faible actuellement sur les processeurs à 7 nm. Ce qui était aussi le problème pour le passage au 10 nm et la principale explication derrière les retards de cette transition. Pour éviter de perdre trop de temps, l’entreprise envisage même de faire appel à des tiers pour certains produits, dont le Ponte Vecchio, la première puce graphique dédiée d’Intel qui sera gravée à 7 nm par un autre fondeur et qui devrait arriver fin 2021 ou début 2022.
Les processeurs attendront plus longtemps, notamment pour les serveurs où il ne faudra rien espérer avant 2023. De quoi laisser le champ libre à AMD, mais aussi aux puces ARM qui commencent elles aussi à s’y faire une place :
Source : Tom’s Hardware