Nous nous sommes concentrés dans la première partie de ce récit sur l’usage du clavier et de ses touches. Tout occupés à cette observation, nous n’avons même pas remarqué qu’entre le clavier de l’Apple I et celui du dernier Mac Pro, quarante ans d’évolution sont passés par là. Vu de l’extérieur, le clavier est toujours une grappe de touches bien alignées, mais sous le capot, tout a changé. Et ce n’est pas qu’une question de finesse !
Dès les années 70, en parallèle du développement de la micro-informatique, une autre avancée technologique prend son essor : le microcontrôleur. Cette puce d’un nouveau type intègre à la fois un microprocesseur très simple, un peu de mémoire vive, une zone de mémoire morte et le nécessaire pour gérer des entrées et des sorties. Une sorte de système-sur-puce, ou SoC, comme on dirait maintenant. Le tout pour quelques (centaines de) dollars seulement.
En intégrant ce genre de puces dans un clavier, les constructeurs simplifient les échanges entre la carte-mère et le clavier. Plus besoin de transmettre les 7 bits immuables de chaque caractère ASCII au processeur central : le microcontrôleur se débrouille pour interpréter la frappe, et transmet le « message » à l’unité centrale. On peut ainsi éloigner le clavier et le relier à l’aide d’un simple …