De la loi française « relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire » à la feuille de route européenne pour un « pacte vert », l’idée d’un droit à la réparation fait doucement son chemin. Un nouveau droit pour les citoyens, et de nouveaux devoirs pour les entreprises. Qu’en pensent les premiers concernés, les réparateurs et les reconditionneurs, qui ont participé à la fabrique de la loi ? Nous avons posé la question à Jean-Christophe Estoudre, président de Smaaart, et Benoît Varin, responsable du développement durable de Recommerce.
Réduire
Réduire, réutiliser, recycler : le fameux triptyque est désormais intégré aux dispositions légales. La loi « Poirson » prévoit ainsi l’interdiction progressive des objets en plastique à usage unique, jusqu’à l’interdiction complète des emballages irrécupérables, d’ici à 2040. La Commission européenne veut changer la conception même des produits, comme l’expliquait Frans Timmermans, le premier vice-président en charge du « pacte vert » :
De nombreux produits cessent de fonctionner trop facilement, ne peuvent pas être réutilisés, réparés ou recyclés, ou ne sont conçus que pour une seule utilisation. Il existe un énorme potentiel à exploiter, tant pour les entreprises que pour …