À vouloir tout simplifier en englobant le plus de normes possible, l’USB-C n’est pas loin d’avoir tout compliqué. Si vous avez branché un SSD externe USB-C à votre Mac en utilisant le câble USB-C fourni par Apple, vous en avez fait l’expérience, il y a quelque chose qui cloche. Le support de stockage est bien reconnu par macOS, mais les transferts sont lents, la faute au câble qui est uniquement USB 2.0 et qui ne peut donc dépasser les 60 Mo/s. Ce câble est même inutile pour connecter un moniteur USB-C.
Il existe en fait six types de câbles USB-C qui se ressemblent tous comme deux gouttes d’eau, relève Benson Leung, un spécialiste du sujet :
- USB 2.0 à 3A
- USB 2.0 à 5A
- USB 3.2 Gen 1 (5 Gbit/s) à 3 Ampères
- USB 3.2 Gen 1 (5 Gbit/s) à 5A
- USB 3.2 Gen 2 (10 Gbit/s) à 3A
- USB 3.2 Gen 2 (10 Gbit/s) à 5A
On pourrait même ajouter à la liste les câbles Thunderbolt 3 passifs qui englobent le tout en gérant en plus un débit de 20 Gbit/s avec les périphériques Thunderbolt (attention, les câbles Thunderbolt 3 actifs à 40 Gbit/s ne peuvent pas être utilisés en tant que câble USB-C). Nota bene : USB 3.1 et USB 3.2 sont la même chose, ce qui compte c'est le suffixe « Gen1 » ou « Gen2 » quand le débit n'est pas directement spécifié.
Alors comment s’y retrouver ? D’abord, collez une petite étiquette sur tous les câbles USB-C en votre possession. Sur celui d’Apple, indiquez par exemple « charge - USB 2.0 ». Sur les autres câbles, comme ceux fournis avec les smartphones Android ou les disques durs externes, reportez-vous à la documentation.
Si vous ne trouvez plus l’information, il existe de mini-boîtiers qui savent lire les caractéristiques des câbles (à condition que ceux-ci disposent d’une puce appelée eMarker, ce qui est le cas pour la plupart), mais l’investissement n’est pas rentable s’il s’agit seulement d’identifier une poignée de cordons. Benson Leung travaille sur un programme permettant aux systèmes d’exploitation d’avertir l’utilisateur lorsqu’il emploie un « mauvais » câble.
En attendant, la solution consiste à déceler les limites des câbles en utilisation courante — un écran qui ne s’allume pas, un transfert lent, etc. L’USB Implementers Forum tient par ailleurs sur son site la liste des câbles et autres produits USB-C qu’il a certifiés (tous les câbles ne sont pas testés par cette organisation).
Ensuite, avant d’acheter un câble, épluchez sa fiche technique. Si vous êtes sûr que ce câble restera toujours branché à un chargeur pour alimenter des terminaux, vous pouvez vous contenter d’un câble USB 2.0.
Mais il vous reste à vérifier si c’est un câble supportant 60 W (c’est suffisant pour la plupart des appareils) ou bien 100 W (utile pour le MacBook Pro 15"). Le câble de charge d’Apple (25 €) est adapté à cet usage. On trouve moins cher chez des fabricants tiers, comme AmazonBasics (10 €).
Si vous cherchez un câble plus polyvalent, qui servira aussi bien à brancher un SSD externe qu’un moniteur, le câble USB-C 3.1 (10 Gbit/s) de Belkin à 30 € est approprié, mais sachez qu’il est limité à 60 W.
Autrement, Moshi commercialise un câble ayant les mêmes avantages (40 €) avec en plus la puissance jusqu’à 100 W. Le Anker Powerline II coche lui aussi toutes les cases (USB 3.1 à 10 Gbit/s, DisplayPort, 100 W) pour un tarif inférieur, puisqu’il est actuellement à 16 €. C’est certainement le meilleur choix, à condition que sa longueur, 90 cm, vous suffise.