Avec 1,86 milliard de dollars engrangés au cours du dernier trimestre 2018, l’activité Surface se porte plutôt bien chez Microsoft puisqu’elle affiche une croissance de 39% par rapport au même trimestre de l’année précédente. L’éditeur de Windows avait mis le paquet pour Noël, avec une gamme renouvelée et rafraîchie dévoilée en octobre. Il faudra attendre quelques jours pour les voir débarquer en France.
Certes, même si Microsoft se rapproche du seuil des 2 milliards de dollars, le constructeur reste encore assez loin des 6,7 milliards engrangés par les ventes d’iPad au quatrième trimestre. De plus, la famille Surface ne compte pas que des tablettes : on y trouve également un tout-en-un, un ordinateur portable, et même un casque. Plus que de l’argent, Surface apporte surtout à Microsoft un supplément d’image de marque et c’est peut-être le but recherché.
À l’instar d’Apple, l’éditeur ne donne pas la ventilation des ventes par produits. Impossible de savoir si le très abordable Surface Go se vend mieux que le Surface Studio (sans doute, mais qui sait). Globalement, Microsoft affiche un chiffre d’affaires de 32,5 milliards de dollars pour des bénéfices de 8,4 milliards.
Outre Surface, la satisfaction du dernier trimestre provient de l’activité Xbox, dont les revenus ont augmenté de 8% — malgré la baisse de 19% des ventes de consoles. Des consoles qui sont de plus en plus menacées par les services de streaming de jeux vidéo : Satya Nadella, le CEO de Microsoft, a annoncé que le service maison, xCloud, passera en phase de test public cette année.
Avec 8,6 milliards de dollars, l’activité « intelligent cloud » a connu une sympathique croissance de 24% ; la plateforme infonuagique Azure est la vedette du trimestre avec une progression de 76%. En revanche, c’est soupe à la grimace pour l’activité « historique » du groupe, Windows, avec un chiffre d’affaires en baisse de 5% pour les licences vendues aux constructeurs, et un recul de 11% auprès du grand public.
Sur ce dernier segment, la difficulté pour Microsoft est la concurrence accrue sur le PC d’entrée de gamme, et notamment les Chromebook qui, aux États-Unis du moins, ont gagné leur place (au détriment d’Apple dans les écoles, aussi).