Super Micro Computer a indiqué à ses clients qu'à l'issue d'une enquête conduite par des experts indépendants, aucun matériel non autorisé n'a été décelé sur ses serveurs actuels ou plus anciens.
Cette entreprise américaine était au cœur d'une récente enquête de Bloomberg faisant état de minuscules puces espions, placées en Chine sur les cartes-mères commandées par cette entreprise américaine. Des serveurs ensuite vendus à de grandes entreprises comme Apple et Amazon (lire The Big Hack, une porte dérobée matérielle dans les serveurs du monde entier).
Les deux sociétés, et Apple en particulier, ont très vigoureusement démenti avoir trouvé un quelconque mouchard sur leurs serveurs. Apple a opposé de multiples dénégations, au travers de communiqués de presse et par une déclaration de Tim Cook en personne. Des agences gouvernementales américaines et britanniques avaient appuyé ces dénégations, Apple assurant au passage n'être tenue par aucun accord de confidentialité sur le sujet.
D'après les sources de Reuters qui ont relaté cette communication de Super Micro, les enquêteurs de Nardello & Co ont analysé des cartes-mères extraites de la production actuelle de Super Micro et d'autres tirés des exemplaires vendus à Apple et Amazon. Ils ont aussi passé en revue des fichiers, plans et cherché si des informations étaient subrepticement envoyées par ces équipements, sans succès.
Au début 2016, The Information racontait qu'Apple avait rompu ses relations commerciales avec Super Micro — qui lui fournissait une fraction des serveurs utilisés pour Siri et la recherche sur l'App Store — après la découverte d'un malware dans le firmware de certaines machines.