Qu’importe que les nouveaux MacBook Pro soient (beaucoup) plus rapides. Qu’importe que leur écran Retina intègre désormais True Tone. Qu’importe que la puce T2 modifie leur architecture en profondeur. De nombreux clients veulent simplement savoir comment le clavier se comporte. En résumé : tout change, mais rien ne change.
Rien ne change en apparence : si vous avez vu le clavier d’un MacBook Pro 2017, vous avez vu le clavier d’un MacBook Pro 2018. Mais quelques secondes de frappe suffisent à sentir — et entendre — la différence. Phil Schiller, le vice-président sénior du marketing d’Apple, parle de clavier à mécanismes papillon « de troisième génération ».
Un clavier « plus silencieux », il faut bien le dire. Le « clac » des anciens claviers, un son aigu et défini, laisse place à un « ploc », un son plus mat et diffus. Le niveau sonore est réduit, mais surtout la nature du bruit est moins désagréable au long cours. Une différence audible dans l’enregistrement suivant, réalisé en recopiant un texte à plus de 90 mots par minute.
La différence est aussi sensible : la frappe est un peu moins sèche, légèrement plus amortie, mais pas plus profonde. Les touches à mécanisme papillon étaient déjà très stables, elles le sont encore plus, et ne possèdent quasiment plus de jeu latéral. Au total, ce clavier est plus « direct » tout en étant moins sec, un paradoxe fort appréciable.
Le secret ? L’emballage du mécanisme papillon dans une membrane de silicone, d’après les premiers démontages. Le plastique amortit la frappe, participe au retour rapide de la touche, et doit sans doute prévenir l’intrusion de poussières. Difficile de dire si cette mesure résoudra totalement les problèmes de fiabilité qui ont touché les claviers à mécanisme papillon, mais on peut déjà dire qu’elle rend la frappe un peu plus agréable.