Franchement, est-ce que les portables d'Apple, tel ce PowerBook 170, n'avaient pas fière allure à l'orée des années 1990 ? Bien épais, bien costauds, bien lourds… on avait l'impression d'en avoir pour son argent. Pas comme aujourd'hui où entre un MacBook et un iPad on ne sait plus trop ce qu'on a entre les mains.
L'un de nos lecteurs, gpbonneau, a entrepris de restaurer deux PowerBook 170 que lui avait confié Anthony et il a détaillé ses manipulations dans le forum.
Ce petit dinosaure de 3 kg, lancé en 1991 (1 an avant l'embauche de Jonathan Ive et 5 ans avant qu'il ne prenne les commandes du design d'Apple) appartient aux tout premiers portables qui ont remplacé l'énormissime Macintosh Portable. Après les versions 100 et 140, il a contribué à faire des PowerBook l'une des gammes les plus fameuses d'Apple, avec des innovations telles que le trackball intégré et le repose-poignet qui repoussait l'écran vers le clavier pour offrir un vrai confort de frappe.
Ses entrailles, révélées par les photos qui illustrent cette remise en état, montrent un épais disque dur Quantum, un gros lecteur de disquettes, un trackball entouré de boutons de bonne taille et de la connectique en pagaille. À tel point qu'une trappe la cachait. De nos jours la connectique ne se cache plus puisqu'elle a quasiment disparu.
Les charnières de l'écran auraient quasiment pu supporter la porte d'une chambre et notre Gepetto y a d'ailleurs mis un petit peu d'huile pour leur redonner du jeu. Le disque dur a été remplacé (c'était possible) par un autre en meilleur état et l'une des deux barrettes a été remplacée (autre technique d'upgrade assez courante dans un passé pas si lointain) afin de porter la capacité maximale de 6 à 8 Mo (pas giga, méga).
Avec de la colle rapide cyanoacrylate puis de la colle plastique pour réaliser quelques réparations sur les plastiques et un peu de patience, ce PowerBook 170 est reparti du bon pied. Un modem externe ainsi qu'un boitier d'extensions LocalTalk/Ethernet alourdissent "à peine" l'ensemble et permettaient à ce moment là de gagner des fonctions réseau.
Bien retapé ce PowerBook doté d'un 68030 à 25 MHz (avec coprocesseur arithmétique, youhou !) est de nouveau capable d'étaler sur les 640x400 de son écran noir et blanc les graphismes de Beyond Dark Castle et les outils de ClarisWorks.
Pour la bonne bouche, voilà une comparaison entre ce qui était nécessaire pour assembler un portable il y a 25 ans comparé à un MacBook Retina (dont l'écran est tellement fin qu'on ne le voit pas sur les photos d'iFixit, il est refermé et situé sous la partie à droite dans l'image).