Phil Schiller a répondu à un développeur qui s'est penché sur la question de la limitation des 16 Go de RAM sur les MacBook Pro.
Le cadre dirigeant d'Apple donne deux explications au choix d'une RAM de type 'Low Power DDR3' plutôt qu'une RAM autorisant plus de capacité : la consommation électrique ainsi que les contraintes qu'elle imposerait au design de la machine.
Schiller avait déjà évoqué la question d'une autonomie préservée par ce choix de barrettes (lire MacBook Pro : pas d'option 32 Go de RAM pour économiser l'énergie), cette fois il écrit :
Le MacBook Pro utilise 16 Go d'une mémoire LPDDR très rapide, jusqu'à 2 133 MHz. Pour accepter 32 Go de mémoire, il faut une DDR qui n'est pas de basse consommation et cela impliquerait aussi un design différent pour la carte-mère, qui réduirait l'espace dévolu à la batterie. Deux facteurs qui contribueraient à faire baisser l'autonomie.
Apple aurait pu se tourner en effet vers de la DDR4 plus économe que la LPDDR3 choisie en dernière instance, d'autres sur Windows l'ont fait. Ce sont des barrettes qui se destinent en premier lieu aux ordinateurs de bureau mais les portables peuvent en utiliser, en attendant les versions "Low Power" DDR4 en 2017 qui feront encore baisser la facture énergétique.
Seulement, Apple veut le beurre et l'argent du beurre : une faible consommation doublée d'une faible occupation physique. Soit elle agrandissait son portable pour accommoder la présence de ces barrettes soit elle sacrifiait un peu de place ailleurs (les modules batterie, suggère Schiller) sans altérer la conception de son châssis. Dans le cas présent, cela passait par un compromis temporaire. Sachant qu'un design est prévu pour durer plusieurs années, elle aura préféré opter pour la LPDDR3, malgré ses limitations. Il sera toujours temps de la remplacer par la LPDDR4 dans quelques mois, lors de l'arrivée des puces Kaby Lake d'Intel.