« Nous sommes toujours très attachés à Chrome OS » a assuré sur Twitter, Hiroshi Lockheimer, le nouveau patron d'Android, de Chrome OS et de Chromcast. « Il y a un énorme engouement pour les Chromebooks. Je viens juste d'en acheter deux pour mes enfants ». Un investissement relatif au vu du prix de ces machines mais des propos qui entendent déminer le terrain après les révélations du Wall Street Journal sur la fusion en marche d'Android et de Chrome OS.
Une opération de chirurgie entamée depuis deux ans et que The Verge et Re/code ont eux aussi pu confirmer dans un second temps. Chacun a eu vent de la même chose, Android prendrait l'ascendant sur Chrome OS et serait adapté pour fonctionner sur des appareils au format de portables ou hybrides. Chrome — le navigateur — sera conservé. Ces machines auront un nouveau nom, pas encore déterminé, différent de Chromebooks.
Pour autant, Chrome OS ne disparaîtrait pas d'un coup d'un seul. Google va travailler avec des fabricants pour mettre au point ces portables Android, mais ces partenaires garderaient la possibilité de choisir Chrome OS (plutôt bon en sécurité) qu'Android (moins). Jusqu'à quel horizon les deux systèmes seront au catalogue ? Mystère.
Un porte-parole de Google a ajouté sa voix à celle de Lockheimer pour insister sur le fait que Chrome OS « n'allait pas être tué ». On peut l'interpréter autrement, Chrome OS ne sera pas stoppé net avec une annonce en bonne et due forme mais il mourra à terme de sa belle mort au fur et à mesure qu'Android aura les faveurs des fabricants de PC.
Sachant que ces portables Android ne devraient pas arriver avant 2017, avec une première présentation l'an prochain lors d'une Google I/O, on comprend que Google ne veuille pas « tuer » l'engouement pour les Chromebooks actuels. Il ne s'agit pas de plomber les ventes de ses partenaires, les HP, Dell, Acer, Asus, Lenovo ou encore LG, qui ont des Chromebooks en rayons, et des clients qui vont maintenant leur poser des questions sur la pérennité de leurs investissements.