« Nous avons dû signer un accord de confidentialité avec Apple. Nous ne pouvons rien vous dire, à part qu’ils sont venus et qu’ils sont intéressés. » L’auteur de ces déclarations ? Randy Iwasaki, le directeur général de la Contra Costa Transportation Authority (CCTA), propriétaire de la GoMentum Station. Ce complexe de développement de véhicules connectés et autonomes intéresse particulièrement Apple, assure le Guardian.
Le journal britannique cite un courrier électronique de Frank Fearon : « nous aimerions connaître les disponibilités des lieux et savoir comment nous devrions nous organiser avec les autres parties concernées par son utilisation. » L’ingénieur travaillant sur le « projet Titan » de voiture Apple espérait « voir une présentation des terrains d’essais avec une carte, des photos, et une description de la manière dont les différentes zones pourraient être utilisées. »
S’étendant sur plus de 2 000 hectares, l’ancienne base navale abrite le plus grand centre de développement de véhicules connectés et autonomes du monde, financé par des partenariats publics/privés. Il possède trente kilomètres de pistes permettant de tester des véhicules dans de nombreuses conditions — des portions d’autoroute et des rues étroites, des ponts et des tunnels, des passages à niveau et des barrières canadiennes.
S’il n’est situé qu’à quelques encablures de la Silicon Valley, il est fermé au public et gardé par l’armée, ce qui en fait un point de convergence idéal. Utilisé par Mercedes et Honda par le passé, il intéresse aujourd’hui Google et Tesla. Ainsi, donc, qu’Apple. Des ingénieurs travaillant sur le « projet Titan » ont rencontré les responsables des lieux en mai dernier, explique le Guardian.
Ce projet secret de véhicule Apple, dont on ne sait s’il est simplement électrique ou aussi autonome, est mené dans un bâtiment « secret » de Sunnyvale. La GoMentum Station est située à moins de 100 km de là : « il n’y a guère d’espace disponible dans la Silicon Valley où tester [un véhicule] de manière sécurisée », explique Iwasaki, « nous sommes suffisamment proches pour que les fabricants […] déplacent leurs véhicules, […] et leurs ingénieurs. »
Alors que la rumeur en était restée à des rendez-vous avec des fournisseurs parmi lesquels BMW, l’information du Guardian ne signifie pas forcément que le projet Titan est beaucoup plus avancé que prévu. Précisément parce qu’« il n’y a guère d’espace disponible dans la Silicon Valley où tester [un véhicule] de manière sécurisée », et si l’objectif est toujours de commercialiser ce véhicule en 2020, il n’est pas étonnant qu’Apple planifie déjà ses essais routiers.