Les Français consacrent moins d'argent à leurs produits technologiques. Le dernier coup de sonde du baromètre Sofinco montre en effet que le budget annuel consacré aux achats de gadgets électroniques pique du nez : il se monte à 380 euros cette année, soit 25% de moins qu'en 2013. L'électronique « traditionnelle » pique du nez : 4 points de moins pour les platines DVD/Blu-ray, 2 points de moins pour les chaînes hi-fi, recul d'un point pour les consoles de jeux — si l'ordinateur fixe reste stable d'une année sur l'autre, l'achat d'un ordinateur portable s'impose moins cette année avec un recul de 4 points, mais cet équipement représente une part conséquente des intentions d'achat à 12%.
Si le secteur des tablettes (en particulier l'iPad) commence à montrer de sérieux signes de fatigue, le marché français n'est pas encore en situation de saturation : le baromètre montre en effet que les intentions d'achat pour les ardoises sont en hausse de 2 points. Les smartphones sont de moins en moins prisés : 40% des interrogés ont déclaré vouloir renouveler leur mobile intelligent dans les trois ans, contre 56% en 2012. Le budget « abonnement » (qui comprend la téléphonie mobile, mais aussi internet et d'autres services) est lui aussi en baisse avec un budget mensuel de 77 euros l'an dernier, contre 112 euros en 2012. L'arrivée des forfaits de téléphonie mobile à petit prix est passé par là.
Le marché de l'électronique est mature et, pour ce qui concerne la France du moins, l'innovation est un critère qui rentre de moins en moins en ligne de compte, puisqu'ils ne sont plus que 15% à vouloir renouveler leur équipement sur ce critère (3 points de moins par rapport à 2013). En revanche, pour les répondants, c'est d'abord le prix qui compte (65%), puis la qualité à 41%… mais ce dernier critère est en chute de 8 points.
Les 75% de Français qui doivent changer de matériel suite à la fin de vie des précédents modèles ne se décident plus vraiment sur l'innovation (ce critère ne regroupe plus que 12% des sondés, -2 points par rapport à 2012), mais d'abord sur la fiabilité (39%). Le marché du renouvellement tourne donc au ralenti, dans un contexte où les restrictions budgétaires ne permettent pas de s'offrir les dernières nouveautés tous les ans.
Source : LesEchos