SK Hynix, SanDisk et Micron se portent particulièrement bien en bourse, et pour cause : le prix de leurs puces de mémoire DRAM pour ordinateurs et NAND pour appareils mobiles a considérablement augmenté ces dernières semaines. Une puce de 512 Mo de mémoire DRAM DDR3-1600 valait par exemple 4,309 $ vendredi, contre 4,126 $ à la mi-mai et 3,66 $ début avril.
Une augmentation de près de 20 % en trois mois qui ramène les cours à leur niveau de la fin septembre 2013, quelques mois après l’incendie de la principale usine du numéro deux mondial SK Hynix. Et cela pourrait bien continuer : Mark Newman, un analyse de Bernstein Research, estime que le prix de la mémoire DRAM devrait augmenter de 5 à 10 % au troisième trimestre. Alors que la DDR4 commence à faire son entrée sur le marché, les fabricants réduisent leur production de DDR3 et passent à des tarifs moins agressifs mais plus pérennes.
C’est un autre phénomène qui explique la montée du prix de quelques pour-cent de la mémoire NAND : « les fabricants de mémoire NAND », explique Newman, « utilisent leurs réserves de plus en plus maigres à leurs propres fins. » C’est notamment le cas du numéro un mondial du marché, Samsung Electronics, qui réserve une grande partie de sa production de puces mémoire à ses smartphones et tablettes. Or le marché de la mémoire est très concentré, les quatre fabricants mentionnés dans cet article représentant 95 % de la production : aucune concurrence ne viendra limiter cette hausse des prix.