Apple va-t-elle devoir se passer des services de Broadcom pour ses futurs appareils mobiles ? Ça n'a rien d'improbable : le fournisseur de semi-conducteurs souhaite en effet se séparer de son activité puces radio. La Pomme utilise largement les composants wi-fi/Bluetooth de Broadcom dans l'iPhone et l'iPad. Les puces radio de Broadcom représentent un lourd investissement et pèsent sur la marge de l'entreprise, dont les parts de marché sur ce secteur ne cessent de reculer. Les revenus tirés de cette activité, qui représente tout de même la moitié du chiffre d'affaires de la société, ont fondu de 15% à 846 millions de dollars au premier trimestre 2014.
La concurrence est vive sur ce marché; elle a déjà poussé de grands noms comme Texas Instruments, STMicroelectronics ou Ericsson à voir si l'herbe était plus verte ailleurs. Broadcom souffre face aux Qualcomm, MediaTek et Marvell qui jouent volontiers la carte du low cost afin d'équiper les smartphones Android d'entrée de gamme.
La cession de cette activité devrait permettre à Broadcom de dégager 700 millions de dollars d'économies par an (dont 600 millions rien qu'en recherche et développement); encore faudra t-il trouver un acheteur : le marché est désormais bien structuré et les concurrents, qui connaissent un meilleur succès que l'entreprise californienne, n'auraient pas vraiment d'intérêt à racheter ces puces radio (Intel, souvent cité, possède une propriété intellectuelle similaire à celle de Broadcom). À moins qu'Apple… ?
Source : Reuters