Nous avons (enfin) reçu notre premier Mac Pro fin 2013, un modèle huit cœurs doté de deux cartes AMD FirePro D700, de 32 Go de RAM et d’un SSD de 512 Go. En attendant le test complet de cette configuration à 6 799 €, qui sera accompagnée par un écran Sharp 4K PN-K321 et un système RAID Promise Pegasus2 18 To, voici quelques photos et quelques observations à chaud.
Déballage
C’est désormais une habitude chez Apple, la boîte est à peine plus grande que le Mac Pro qu’elle renferme. Elle inaugure un système d’ouverture facile et ne contient rien d’autre que la machine et son cordon d’alimentation : clavier et trackpad sont désormais des options.
Dire que le Mac Pro « cylindre » occupe huit fois moins de volume que le Mac Pro « râpe à fromage » ne permet pas forcément de se rendre compte à quel point il est petit. Dire qu’il est aussi haut que deux iPhone, par contre…
Tour du propriétaire
L’aluminium anodisé et poli du Mac Pro n’est pas aussi noir que les images du site d’Apple le laissent à penser. Il est plutôt d’un gris profond, comme une perle noire, à la fois mat et brillant, reflétant tout ce qui l’entoure. L’ensemble est une incontestable réussite visuelle.
Le nouveau Mac Pro prenant la forme d’un cylindre, il ne possède pas, à proprement parler, de face avant et de face arrière — on dira néanmoins qu’à l’arrière, une large ouverture surmontée du logo Apple donne accès aux différents ports.
Une fois le loquet ouvert, on peut retirer le capot du Mac Pro. Officiellement, seules les barrettes de RAM et la barrette SSD peuvent être remplacées par l’utilisateur, même si le processeur est fixé sur un simple socket et les cartes graphiques sont faciles à démonter.
L’air entre sous le Mac Pro, passe au travers du « cœur thermique unifié » autour duquel sont fixés les composants, et sort au sommet de la machine où l’on trouve l’unique et grand ventilateur. Le Mac Pro peut être utilisé couché, mais pas sans son capot : cette grande pièce métallique fait office de dissipateur.
S’il est trop tôt pour juger de la fiabilité de cette conception, on peut remarquer qu’elle semble efficace. Après quelques dizaines de minutes de charge, l’air extrait est certes chaud, mais le ventilateur est parfaitement inaudible : il faut coller l’oreille à la machine pour l’entendre. Le capot est seulement tiède, et encore seulement dans le tiers supérieur.
Premiers tests
Les premiers tests processeur montrent que ce nouveau Mac Pro octocœur dispose d’une puissance brute similaire à celle de l’ancien Mac Pro dodécacore. Il atteint un score Geekbench de 23 900 et un score Cinebench de 1 225, presque comme son prédécesseur doté de plus de cœurs.
Aucun des tests graphiques standard ne tire parti de plusieurs cartes, mais ce nouveau Mac Pro atteint quand même le sommet de nos classements. Sa FirePro D700 affiche 88 i/s dans Cinebench R15, presque deux fois plus que la Geforce 680 de son prédécesseur. Elle lui permet aussi d’être le seul Mac capable d’afficher de manière fluide le test Valley Benchmark tel que nous le paramétrons.
Enfin, notons qu’en utilisation normale et en moyenne, le SSD de cette machine lit à 460 Mo/s et écrit à 430 Mo/sec. Avec de gros fichiers, il dépasse sans peine le Go/s, atteignant même 1,25 Go/s en lecture de gros fichiers compressés. Voilà qui intéressera particulièrement les vidéastes.
Ces premiers tests confirment sans surprise que cette configuration est globalement la plus puissante que nous ayons jamais testée — et il reste encore un modèle 12 cœurs au-dessus. Nos tests complets permettront néanmoins de mieux comprendre dans quel(s) domaine(s) elle s’exprime le mieux, et dans quel(s) autre(s) elle s’en sort un peu moins bien : rendez-vous dans quelques jours pour le verdict.