La menace que font peser les logiciels malveillants sur macOS a baissé de manière significative l'an dernier, selon le rapport de Malwarebytes pour 2020. Le recul par rapport à 2019 est de 38%, avec une baisse de 40% pour le grand public, mais une hausse de 31% pour les entreprises (mais le volume détecté est 14 fois moins important).
D'après l'éditeur de solutions anti-virus et anti-malwares, les programmes potentiellement indésirables (PUP) ont représenté la part du lion des détections (plus de 76% au global), tandis que les logiciels publicitaires (adwares) ont pesé pour 22% du total. Les malwares, qui installent des portes dérobées, qui volent des données, ou encore les miners de cryptomonnaies, ne représentent que 1,5% du tout.
Il existe des disparités profondes entre pays. Aux États-Unis, les malwares ne pèsent que pour 1% des détections, contre moins de 5% en France, au Royaume-Uni ou au Canada. En revanche, ailleurs dans le monde, leur détection tourne autour de 15% et plus, comme en Corée du Sud, en Ukraine, en Norvège, en République tchèque, etc.
Malwarebytes relève toutefois une baisse des détections d'adwares et des PUPs, alors que les malwares ont progressé de 61% d'une année sur l'autre. 80% des détections de malwares enregistrées en 2020 concernent des logiciels tentant de lancer du code Python via launchd, ou d'installer un fichier caché dans le dossier racine de l'utilisateur.
Sous Windows, la menace logicielle est elle aussi orientée à la baisse : -12% par rapport à 2019. Tous les segments sont à la baisse, en particulier en entreprises avec un recul de 24%. Mais les volumes sont plus importants que sur Mac.
Sur Android, la menace est surtout représentée par les adwares, qui tentent d'infester l'ensemble du système avec des réclames dans les notifications, sur l'écran verrouillé, en pop-up, dans le navigateur par défaut, etc.
Autre type de menace qui a fait un boom l'an dernier sur Android : les chevaux de Troie bancaires, qui tentent de soutirer les informations bancaires de l'utilisateur. La hausse vertigineuse des détections est particulièrement inquiétante, raison de plus pour faire extrêmement attention à ce que l'on télécharge sur son smartphone.
Malwarebytes relève également le danger que représentent les malwares pré-installés sur les appareils, qui sont très difficiles à supprimer. « D'année en année, les logiciels malveillants sur Android deviennent de plus en plus répandus et dangereux, ils occupent toujours plus de place dans le paysage des menaces logicielles », souligne l'éditeur. Et cela ne devrait pas s'arranger en 2021.