Dans la première partie de ce récit, nous avons vu comment l'idée de la corbeille a fait son apparition lors du développement du Macintosh. Le terme même de corbeille, ou trash en anglais, ne coulait pas forcément de source…
De son côté, dans Windows 95, Microsoft avait choisi le terme de « recycle bin », que l'on traduirait dans le langage usuel par « bac à recyclage », mais que la marque avait toutefois traduit en français par… « corbeille », tout simplement !
Ce changement de dénomination est largement lié à la volonté de Microsoft de protéger ses arrières dans le procès qui l'opposait alors à Apple. Quelques années plus tôt, pendant la période où la firme de Bill Gates avait vraiment eu peur, elle avait fait le choix le plus définitif : se passer de corbeille ! C'est ainsi que sous Windows 3, aucun équivalent à la corbeille du Macintosh n'était proposé. Quand on supprimait un fichier, il était supprimé, point final.
NeXT, de son côté, avait fait un choix tout aussi radical dans ses toutes premières versions, en 1988. Steve Jobs, bien conscient des particularités du Macintosh, et observant à distance le procès qu'Apple venait d'intenter à Microsoft, préférait jouer la sécurité. Pour représenter l'icône permettant de supprimer un fichier, il a choisi… un trou …