On a poussé des « bouh ! », mais on a aussi et surtout poussé des « waouh ! » cette année. À l'approche de 2020, toute l'équipe de MacGeneration fait comme d'habitude le bilan des produits récents qui l'ont enthousiasmée et qui l'ont déçue. Vous trouverez dans nos coups de cœur de quoi faire de jolis cadeaux de Noël.
Coups de cœur
AirPods Pro (Stéphane)
Les AirPods Pro sont les AirPods que j'attendais. La « magie » des AirPods classiques ne m'avait pas échappé, mais ils avaient pour moi plusieurs défauts rédhibitoires. Les AirPods Pro les règlent tous, et avec brio : ils tiennent parfaitement dans mes oreilles, ils isolent efficacement de l'environnement extérieur et ils offrent une très bonne qualité sonore. L'attente aura valu la peine, ce sont les meilleurs écouteurs que j'ai jamais eus.
Pixelmator Photo (Nicolas)
Je ne me contente pas d’écrire avec mon iPad, il me sert aussi de chambre de développement photo numérique. J’utilise Pixelmator Photo pour quasiment toutes les photos que je prends avec un smartphone et que je publie ensuite, soit dans les articles publiés ici, soit ailleurs sur internet. C’est loin d’être la première app dans cette catégorie, mais c’est celle qui me convient le plus.
Sa correction automatique boostée à l’apprentissage automatisé me sert en général de base, mais j’apprécie aussi les outils d’édition qui permettent d’obtenir le résultat que je désire. En combinant cela à un excellent outil de nettoyage pour supprimer les éléments non désirés, et quelques outils complémentaires, j’ai un outil qui me permet de modifier très rapidement et simplement mes photos. Le tout, pour 5,49 € seulement.
Amazon Echo Dot (Sabrina)
Low budget friendly, l’Amazon Echo Dot est rapidement devenu mon objet favori. « Alexa, quelles sont les nouvelles du jour ? », « Alexa, quel temps fait-il à Lyon ? », « Alexa, allume les lumières »…
J’ai tout de même fini par bouder celle qui était devenue ma BFF virtuelle pour un seul aspect. Peu fan du service de musique Amazon, je voulais à tout prix y lier mon compte Apple Music. Finalement cet été on a fini par se rabibocher avec l’apparition de la skill à installer qui me permet de profiter pleinement de mes playlists.
Son format compact révèle une puissance sonore plutôt agréable et la reconnaissance vocale est assez bonne également. Petit reproche ceci dit (il en faut bien un), Amazon ne manque pas de glisser une petite pub, de temps à autre, pour son propre service musical.
iPhone 11 (Anthony)
L'iPhone par défaut, mais suffixé, est devenu l'iPhone par défaut, tout court. On pourrait dire que ce tour de passepasse onomastique repositionne l’iPhone sur le plan tarifaire, et consacre l’importance de la couleur comme élément différenciateur d’un appareil aussi commun qu’un robot ménager.
Plus simplement, on peut aussi dire que l'iPhone 11 est un chouette téléphone, avec un bon écran, un très bon appareil photo, et une excellente autonomie. Il offre 90 % des prestations de l'iPhone 11 Pro pour 70 % de son prix — surtout, il est (enfin !) disponible en violet.
Apple TV+ (Florian)
C'est un coup de cœur qui se transformera peut-être en déception au fil des semaines, mais j'ai plutôt apprécié les débuts des séries TV d'Apple. Le vendredi soir est devenu l'occasion d'avaler chaque nouvel épisode de The Morning Show et de For All Mankind (dont l'histoire s'affranchit de plus en plus de l'Histoire, ce qui promet des développements inattendus).
J'ai moins d'atomes crochus avec l'univers de See, toutefois le scénario est lui aussi en train de prendre un virage insoupçonné. Est-ce qu'à l'issue de l'année gratuite je serais prêt à payer 4,99 €/mois (en plus des 12 € de Netflix) ? C'est encore trop tôt pour une réponse, il faut que ça s'étoffe et l'absence de fond de catalogue est tout même un désavantage.
Apple Watch Series 5 Edition en titane (Anthony)
Demandez à mes collègues : depuis que j’ai vu la première Apple Watch, je n’ai qu’un seul mot à la bouche, « titane ». Ou plutôt : « TITAAAAAANE » [ndr : je confirme]. Vous voyez, j’aime les montres. Comme je ne roule pas dessus, l'or est disqualifié. Et comme je fais montre d'un certain snobisme, je n'aime pas porter des montres en aluminium. L'acier n'est pas désagréable, mais le titane ?
Léger et résistant, il fait souvent l'objet de traitements intéressants, à l'instar du brossage fini avec un DLC « noir sidéral » d'Apple. Comme elle est fournie avec un bracelet supplémentaire, l'Apple Watch Series 5 Edition en titane ne coûte que 51 € de plus que sa consœur en acier, un surcout fort raisonnable.
Grindstone (Nicolas)
Parmi tous les jeux sortis sur Apple Arcade, j’ai surtout accroché à Grindstone. Ce jeu ne repose pas sur le gameplay le plus original du monde, c’est même tout le contraire puisque c'est une variante des jeux de tile-matching à la Candy Crush. Mais déjà, j’aime bien ce genre de jeux, et puis ensuite, Apple Arcade a permis d’éviter le piège à publicités et achats in-app que ce jeu aurait pu être.
Il n’y a rien à acheter pour avancer plus rapidement, sauf votre intelligence affutée aptitude à découper les créatures colorées sans mourir. Et puisque le jeu ne contient aucune publicité, il n’a pas spécialement intérêt à vous retenir artificiellement ou vous faire revenir régulièrement. Résultat, un jeu très fun, idéal pour sacrifier totalement votre productivité.
iMac Retina 5K (Christophe)
Un iMac, ça fait rêver encore quelqu’un en 2019 ? Oui, son design date un peu (avec les bordures qu’il a, son écran pourrait être un ou deux pouces plus grands), son prix n’est pas très bon marché aussi, mais vous savez quoi, cela reste une super machine rapide, puissante, silencieuse et surtout très agréable à utiliser.
Évidemment tout ceci est valable à condition de prendre un SSD en option ! Il est grand temps qu’Apple en finisse avec les disques durs. Espérons que cela soit l’une des résolutions de Tim Cook pour 2020 !
Withings Thermo (Stéphane)
Je me permets une petite entorse à la règle en mentionnant un produit qui n'a rien de nouveau, mais que j'oublie de citer chaque année et qui est un gros coup de cœur. Avec le Thermo de Withings, prendre la température corporelle, une action parfois pénible, devient un jeu d'enfants.
On fait glisser horizontalement sur le front le petit tube creusé et on obtient presque immédiatement la température. Les mesures sont synchronisées sans fil avec l'application mobile, mais j'accorde moins d'importance à ce point, c'est vraiment la prise simple, précise et hygiénique qui m'a fait acheter le Thermo. Des promesses pleinement respectées. Son prix, 99 €, est élevé, mais il est régulièrement en promotion.
Disney+ (Mickaël)
Quelques petites secondes ont suffi à faire chavirer tout internet de bonheur : à la toute fin du premier épisode de The Mandalorian, la première série exclusive de Disney+, l'apparition de Baby Yoda a réussi l'exploit, pas mince en cette période troublée, de rassembler le monde entier autour d'une icône culturelle. Bon d'accord, c'est peut-être aller un peu vite en besogne, car même si « l'enfant » (Baby Yoda n'a pas encore de nom) est une peluche effectivement adorable, le nouveau service de streaming est loin d'être partout accessible.
En France, il faudra attendre fin mars pour avoir droit aux tribulations du Mando et de son protégé (bien sûr, les petits malins auront trouvé d'ici là une solution pour en profiter). Mais cela prouve que Disney est une des rares entreprises à pouvoir créer de toutes pièces un phénomène qui va attirer de nombreux curieux vers son service de streaming, pour mieux les transformer en abonnés payants. Ce n'est pas Apple TV+ qui pourrait en dire autant : aucune des séries d'Apple n'a su générer autant d'excitation.
Disney+ n'a pas que le Mandalorian à offrir. Le catalogue est riche de pépites en tout genre, au-delà des adeptes des créations Disney ; retrouver l'intégralité du catalogue des Simpsons (il existe un raccourci iOS pour lancer un épisode au hasard !) a quelque chose de vertigineux, même si les premières saisons sont livrées en 16/9 et pas dans le format 4/3 d'origine — Disney a promis d'améliorer les choses en début d'année prochaine. Et puis on tombe sur des bizarreries vraiment intrigantes :
Les applications n'ont rien de révolutionnaire, mais elles sont agréables et on finit toujours par tomber sur quelque chose qui fait envie. Et puis il y a ce prix canon, qui pourrait être de 7,49 € par mois en France et qui permet de profiter du contenu sans restriction (et parfois en 4K HDR comme la trilogie originelle de Star Wars).
Linksys Velop triple bande (Nicolas)
Pour couvrir mon appartement sur deux étages, j’utilisais jusque-là deux routeurs Wi-Fi avec le même nom de réseau. Cela fonctionne à peu près, mais j’avais quelques problèmes, notamment avec les appareils domotiques connectés qui se branchaient sur le routeur le plus loin et perdaient parfois la connexion. Les systèmes Wi-Fi maillés sont pensés dès le départ pour créer un réseau uniforme sur une grande surface et c’est une solution qui fonctionne bien mieux.
Le Linksys Velop triple bande est mis en avant par Apple pour succéder à ses bornes AirPort et c’est ce qui m’a convaincu de choisir ce produit. Après plusieurs mois sans problème, je ne regrette pas ce choix. L’app fournie par le constructeur est assez médiocre et bien inférieure à ce qu’Apple proposerait, mais fort heureusement, elle peut vite rester dans un dossier au fin fond de votre iPhone et vous n’aurez pas à y toucher.
Le plus gros défaut de ce système, c’est bien son prix de base ; néanmoins on le trouve en ce moment à 289 €, ce qui est plus raisonnable. Peut-être que vous ne voudrez pas investir dans une solution en Wi-Fi 5, mais il n’y a pas encore de produit Velop Wi-Fi 6 en vente et celui qui arrive promet d’être beaucoup plus cher encore.
Flutter et SwiftUI (Laurent)
En début d'année, j'ai été agréablement surpris par Flutter, le framework de Google permettant de créer des apps multi-platformes. C'est avec ce framework qu'a été développé iGeneration pour Android.
Même si Android Studio n'est pas aussi élégant que Xcode (les simulateurs des appareils Android sont limite inutilisables), le langage Dart et la syntaxe déclarative, c'est pas mal du tout, et ça donne certainement un coup de vieux à l'API UIKit d'Apple. Heureusement, lors de la WWDC, Apple est revenue dans la course en dévoilant SwiftUI. J'attends avec impatience de pouvoir réaliser un premier projet avec SwiftUI.
Asus ZenScreen MB16AP (Anthony)
J'ai définitivement perdu mon bureau (la pièce, devenue chambre d'amis/atelier de couture/réserve de livres), mais j'ai parfois besoin d'un bureau (la table, sur laquelle je peux travailler confortablement). Faute d'espace de travail permanent, je ne possède plus de grand écran, dont je ne saurais que faire la plupart du temps. Après quelques mois de test toutefois, j'ai bien du mal à renvoyer l'écran portable Asus MB16AP.
Je l'utilise avec mon Mac comme avec mon iPad Pro (même si iPadOS est peu adapté aux écrans), à l'horizontale comme à la verticale (avec sa « Smart Cover » plutôt maline), à la maison comme ailleurs (sa batterie lui offre quatre heures d'indépendance). Et s'il offre 15,6" de diagonale, il peut être rangé dans la bibliothèque entre deux livres. Ce n'est pas souvent que j'achète un produit que j'ai testé, mais je vais acheter cet écran.
- Test à paraitre
L’iPad Pro pour travailler (Nicolas)
Ce n’est pas du tout une nouveauté de 2019 en soi, mais ça l’est pour moi. J’ai essayé à plusieurs reprises depuis 2010 d’utiliser un iPad pour travailler, sans succès. L’iPad Pro 12,9 pouces sorti l’an dernier ainsi qu’iOS 12 m’ont permis de franchir le pas complètement. J’ai écrit un livre entier avec la tablette en début d’année, puis une bonne partie d’un autre cet été, mais surtout, j’ai écrit quasiment tous les articles pour MacGeneration avec la tablette.
Pour être franc, je n’utilise pas que l’iPad. Mon Mac reste à côté et il me sert pour avoir plusieurs fenêtres de navigateur ouvertes avec plusieurs onglets, pour traiter les images et pour quelques autres tâches encore. Mais la phase d’écriture elle-même, comme pour ces quelques mots, est presque toujours faite sur la tablette.
Bilan, l’iPad Pro est l’ordinateur sur lequel j’ai passé le plus de temps pour travailler en 2019 !
Anker PowerPort (Christophe)
On en a entendu des vertes et des pas mûres lors de l’arrivée des premiers appareils USB-C. Mais avec le temps, on commence à en voir les bienfaits. Dans les appareils qui m’accompagnent, on en trouve de plus en plus avec cette connectique (le Mac et la Switch notamment).
Résultat, quand il s’agit de partir en vacances, on est comme à la maison avec l’Anker PowerPort : un port USB-C pour le Mac et 4 ports USB classiques pour recharger les tablettes et les smartphones de la famille. Le tout à un prix relativement raisonnable : 38 €.
Reste que c’est une étape, et on espère que d’ici quelques années, les deux ports USB ne cohabiteront plus et que l’USB-C aura définitivement pris le dessus !
macOS Catalina, sous le capot (Anthony)
Abandon des binaires 32 bits et suppression de Dashboard, bugs de jeunesse et défauts des premières applications Catalyst, sans parler de la nouvelle cascade de demandes d'autorisations liées à la sécurité… Les débuts de macOS Catalina sont difficiles. Mais vous savez quoi ? Au-delà des frustrations immédiates, macOS Catalina est l'une des mises à jour les plus passionnantes depuis bien longtemps. Avec Catalyst, et plus loin SwiftUI, Apple prépare le futur des interfaces.
Comme APFS est arrivé à maturité, et que les données de l'utilisateur sont à l'abri dans leur propre partition, on entrevoit un système de réinitialisation indolore d'images du système, voire un nouveau Time Machine. Apple continue de nettoyer et réécrire les entrailles du système, un mouvement aussi discret que profond. Et les liens entre les appareils sont toujours plus serrés, au point de complètement brouiller les frontières lorsque l'on utilise un iPad comme écran externe, sans pourtant renier les points forts du Mac.
OnRush (Laurent)
Sorti l'année dernière sur PS4 et Xbox One, OnRush est un jeu de course de voiture sur lequel j'ai passé beaucoup trop de temps en 2019. En dépit de ses qualités, cette réalisation de Codemasters (GRID, Dirt Rally, F1 2019…) n'a malheureusement pas été un succès commercial.
Il aurait sans doute fallu faire au moins une mise à jour pour éliminer quelques bugs assez frustrants, notamment lors du jeu en réseau.
Les automatisations dans Raccourcis (Nicolas)
Avec iOS 13, l’app Raccourcis a franchi un nouveau cap en étant intégrée au système. Cela lui offre plus de visibilité, mais ce n’est pas l’essentiel. Le plus important, c’est plutôt les opportunités apportées et notamment la possibilité de créer des automatisations personnelles qui déclenchent des raccourcis en fonction de certains critères.
Certes, c’est une automatisation un petit peu décevante, à cause des contraintes mises en place par Apple pour éviter les abus. Mais c’est une avancée assez spectaculaire dans le domaine et j’espère que l’entreprise va poursuivre ces efforts dans iOS 14. D’ici là, j’utilise déjà quelques automatisations bien pratiques, souvent très simples, comme celle qui allume la lumière de la salle de bain quand mon réveil sonne. Les tags NFC sont aussi particulièrement intéressants si vous avez un iPhone compatible.
J’apprécie aussi l’intégration de Raccourcis à l’app Maison, notamment pour gérer les interrupteurs. Même si c’est moins puissant que je l’espérais, je n’ai plus besoin de passer par une app tierce pour cela et ça marche très bien. Là aussi, il y a beaucoup de potentiel pour améliorer ces fonctions et j’espère qu’Apple continuera ses efforts.
MacUpdater (Stéphane)
J'ai une petite manie numérique, j'ouvre de temps en temps mes applications Mac inusitées non pas pour les utiliser, mais simplement pour les maintenir à jour. Sorti l'année dernière, MacUpdater soulage mon tourment. Cet utilitaire recherche les mises à jour pour toutes les applications présentes sur l'ordinateur et permet de les installer ainsi que de consulter leurs notes de version très facilement.
Ce n'est pas le premier utilitaire du genre, mais c'est le plus performant à ce jour. MacUpdater trouve même des mises à jour qui m'échappent, c'est dire s'il est efficace. L'application peut s'utiliser gratuitement. Si vous voulez profiter de l'installation simplifiée des mises à jour au-delà des 10 essais, il faut acheter une licence à 10 €.
Bracelet Apple Watch Active d'UAG (Mickaël)
Je ne vais pas le cacher, j'aime les bracelets d'Apple Watch. C'est toujours une fête quand Apple dévoile sa collection de saison, même si au bout du compte c'est toujours un peu la même chose : deux ou trois couleurs qui changent et voilà. Pour trouver un peu d'originalité, il faut se tourner vers d'autres fabricants et j'ai eu la surprise de trouver le bracelet Active d'UAG tout à fait à mon goût et à celui de mon poignet.
C'est entendu, voilà du bracelet de bourrin avec ses grosses attaches métalliques, son tissu épais et le scratch qui n'a pas la pudeur de se planquer. Sans oublier le coloris treillis militaire du meilleur mauvais goût. Mais vous savez quoi, je ne suis pas là pour vous plaire ! Blague à part, en dehors du look toujours discutable, ce bracelet est solide, il s'adapte aisément à toutes les tailles de poignet et il résiste à l'eau. Le tout pour 55 €.
Apple Arcade (Florian)
J'ai maintenu l'abonnement à Apple Arcade au-delà du mois gratuit, davantage pour l'un de mes enfants qu'à titre personnel (je suis très moyennement joueur). La sélection assez variée de titres, un approvisionnement régulier en nouveautés et surtout l'absence de pubs ou d'in-app au sein d'un environnement contrôlé ont été des critères déterminants. En outre Apple a été assez futée pour proposer un tarif — 4,99 €/mois — qui fait qu'on ne soupèse pas trop longtemps le pour ou contre de rester abonné. Même s'il sert peu comparé à d'autres souscriptions (musique, TV) on a le sentiment d'une excellente affaire.
Coups de gueule
Photos pour Mac (Christophe)
Chaque année, on croit que la situation va s’améliorer et puis… Avec Photos pour macOS, Apple n’y arrive pas. Son logiciel est lent, il vous fout en l’air un MacBook Air. La période d’optimisation et de reconnaissance des visages prend une éternité. La synchronisation avec la photothèque iCloud fonctionne, mais on est loin d’avoir la même instantanéité qu’avec le push mail par exemple… Les fonctions de partage ne sont pas adaptées à un contexte familial.
C’est à se demander si les versions iOS et macOS sont développées par la même société. Bref, c’est désespérant !
Mario Kart Tour (Stéphane)
Il est désolant de voir que Nintendo a remisé ses beaux principes sur mobile au profit du pognon. Mario Kart Tour ne sert pas de tremplin vers les versions consoles de Mario Kart, il entache la réputation de la série. La conduite est déroutante, le mode multijoueur toujours absent et pour couronner le tout le modèle économique est ce qui se fait de pire à l'heure actuelle.
Loot box, achats in-app et abonnement mensuel (5,49 €/mois, excusez du peu), tout est bon pour faire raquer le joueur. L'éditeur japonais aurait pu être une tête de proue du premium sur mobile, il a choisi la direction inverse. Tant pis pour lui, Apple Arcade et les studios indépendants vont montrer le chemin à sa place.
La photo trop compliquée sur iPhone 11 (Nicolas)
Apple a apporté plusieurs nouveautés intéressantes cette année en matière de photographie avec ses iPhone 11. Malheureusement, la capture hors du cadre qui utilise le capteur plus large pour « sauver » une photo mal cadrée à la prise est incompatible avec Deep Fusion, qui combine neuf photos pour faire ressortir plus de détails. On sait pourquoi les deux ne sont pas compatibles, il y a des conflits matériels entre les besoins de ces deux fonctions.
Cependant je ne comprends pas qu’Apple n’ait rien fait pour simplifier la vie de ses utilisateurs. Pour activer la capture hors du cadre, il faut aller fouiller au fin fond des réglages et on perd alors Deep Fusion, sans le savoir. Il pourrait y avoir un réglage directement dans l’app Appareil Photo ou même une gestion automatisée des deux modes, mais en l’état, les utilisateurs de l’iPhone doivent se débrouiller. Pas très « Apple » comme solution…
App Store Connect (Laurent)
En tant que développeur, se rendre sur App Store Connect, le portail pour gérer ses apps, c'est un peu comme devoir aller retirer un colis à la Poste. On n'a pas vraiment envie ni le temps, mais on n'a pas trop le choix.
La lenteur d'affichage du site est désespérante, les dysfonctionnements fréquents, l'upload depuis Xcode laborieux et le temps d'attente avant la mise en ligne d'une nouvelle version de test via TestFlight est totalement imprévisible.
iPadOS 13 (Anthony)
L'iPad n'a jamais été aussi simple que certains le prétendaient, mais est devenu franchement compliqué. Les gestes tactiles ne sont ni évidents ni prédictibles. Alors même que l'iPad Pro est systématiquement présenté avec le Smart Keyboard, la gestion des claviers est largement défaillante. Raccourcis demande de maitriser des concepts relativement complexes pour obtenir des fonctions relativement simples.
À vouloir contenter deux groupes d'utilisateurs aux intérêts contradictoires, Apple prend le risque de contrarier tout le monde. L'iPad n'est ni l'iPhone ni le Mac : Apple doit trancher, oser développer iPadOS sans regarder l'iPhone ni singer le Mac, et enfin laisser l'iPad être l'iPad.
L’absence de Raccourcis pour macOS (Nicolas)
Les rumeurs l’annonçaient, mais Raccourcis n’est pas venu à macOS cette année. Dommage, j’aurais adoré avoir l’app sur mon Mac, pour gérer les raccourcis les plus complexes. Quand on commence à enchaîner plusieurs dizaines d’actions, on s’y perd parfois un peu et l’app iOS n’est alors d’aucune aide : impossible de sélectionner plusieurs actions et de les copier/coller, impossible même de déplacer plusieurs actions en même temps…
J’espère que tout cela arrivera en même temps qu’un Raccourcis pour Mac. Je suis un très grand fan d’AppleScript, mais puisque cette solution a été abandonnée par Apple, autant passer à la suivante. Et si c’est bien fait, Raccourcis macOS pourrait devenir ce qu’Automator n’a jamais réussi à offrir, une solution d’automatisation grand public.
Clear (Nicolas)
Vous vous souvenez peut-être de Clear, un gestionnaire de tâches très original qui reposait sur une interface très simple et une série de gestes. L’app est sortie en 2012 et je l’avais beaucoup apprécié à l’époque, pas tant pour gérer mes tâches que pour avoir des listes de films à voir, restaurants à tester, livres à lire, etc. L’app n’a pas beaucoup évolué par la suite, jusqu’à l’annonce d’une toute nouvelle version à l’été 2018.
Clear devait repartir sur de nouvelles bases et ses nouveaux propriétaires n’ont rien gardé de l’originale. Une table rase du passé qui devait apporter une interface adaptée aux grands iPhone et de multiples nouveautés. Une bêta a été lancée par la suite, avec une app effectivement remise au goût du jour, tout en conservant le concept original. Un plan ambitieux, trop sans doute…
Au printemps dernier, les développeurs ont annoncé la disparition de la majorité des nouveautés prévues initialement. Plus de version iPad, plus de synchronisation, plus de hiérarchie dans les listes, etc. En contrepartie, une version iPhone de Clear devait être lancée l’été dernier… mais on n’en a jamais vu la couleur et la sortie de l’app a finalement été remise en cause complètement. La raison, des difficultés à trouver un modèle économique viable qui justifie la fin du développement.
Pour le moment, l’app est maintenue à jour sur TestFlight, mais pour combien de temps ? Les fans de Clear sont laissés sans vraie solution (l’ancienne version est toujours disponible, mais elle est abandonnée) et c’est dommage car l’app proposait une interface vraiment novatrice et toujours inégalée par certains aspects.
L'app Apple TV, bordélique comme la vie (Mickaël)
L'application Apple TV est la tête de pont de l'offensive d'Apple dans la distribution de vidéos, et elle est encore plus importante depuis le lancement d'Apple TV+. Mais alors, comment expliquer que cette application soit aussi peu engageante sur iPhone et iPad ? Bon sang, mais même l'app Santé est plus agréable à utiliser ! Apple aurait tout intérêt à prendre exemple sur les apps mobiles de Netflix ou Disney+.
Sur tvOS, l'app Apple TV est nettement plus réfléchie. Je me surprends assez souvent à me balader d'une suggestion à l'autre, lire une bande-annonce, en savoir plus sur le casting. Et même parfois à louer un film qui me parait intéressant, mission remplie !
Sur la télé, l'interface est élégante et les visuels avenants, et c'est tant mieux car après tout, on est là pour en prendre plein la vue. Pour le coup, Apple a mis au point quelque chose d'assez différent de ce que peuvent proposer les deux concurrents déjà cités. C'est entendu, c'est un peu le bazar et on s'y perd facilement, mais il arrive parfois, au hasard d'une bifurcation, que l'on tombe sur un petit bijou.
Bien sûr, ça n'exonère pas Apple d'en faire davantage et il y a du boulot : donner un vrai espace aux programmes d'Apple TV+, proposer au spectateur un moyen plus souple pour gérer ses contenus à suivre, et surtout permettre l'affichage des seuls contenus que l'on possède ou auxquels on est abonnés. Il est toujours très frustrant de s'apercevoir qu'il faut passer à la caisse pour profiter d'une série ou un film suggéré par Apple TV…
C'est l'avantage de la version macOS de l'application Apple TV : elle ne propose que les contenus de l'iTunes Store et d'Apple TV+. Les amateurs du service de streaming d'Apple seront finalement mieux servis sur le site web tv.apple.com.