Comme la tradition le veut, à l'approche de la fin de l'année, il est l'heure pour l'équipe de MacGeneration de faire le bilan de ce qui lui a plu et de ce qui lui a moins plu au cours de ces douze derniers mois. Cette année fut particulièrement riche en nouveaux produits Apple, mais tous ne figurent pas parmi nos coups de cœur ni même nos coups de gueule. Cette sélection personnelle ne se veut pas un guide d'achat, mais elle donnera peut-être quelques idées alors que Noël arrive à grands pas.
Coups de coeur
Apple TV de 4e génération
C’est peu dire que la nouvelle Apple TV était attendue ; on a même entendu de nos sources que le modèle présenté en septembre était en fait fin prêt depuis l’an dernier. Apple espérait sans doute pouvoir lancer son abonnement à un bouquet de programmes TV, mais cette offre se fait toujours attendre.
L’Apple TV 2015 marque une rupture franche avec ses prédécesseurs, qui s’incarne au travers d’une nouvelle télécommande aux nombreux talents, mais aussi — et surtout — d’une boutique d’applications. Cette vitrine n’offre pas toute la richesse de son homologue sur iOS, mais au moins est-ce un début plus convaincant que ce que l’on peut trouver par défaut sur Roku ou Android TV — que l’on songe à Infuse (notre prise en main) ou aux premiers jeux disponibles.
Évidemment, on préférerait que le choix soit plus vaste et que la sélection soit plus variée… Mais telle qu’elle est aujourd’hui, la boutique de l’Apple TV donne du coffre à la vision du constructeur selon lequel le futur de la télévision se trouve dans les applications. Et cela peut s’appliquer aussi aux chaînes de télé traditionnelles (comme BFM TV) qui trouvent dans le boîtier un moyen d’en offrir plus à leurs téléspectateurs.
L’Apple TV, malgré ses défauts (y compris ergonomiques : il est bien difficile de savoir sur quel bouton se pose le doigt sans regarder la télécommande), est sans aucun doute le produit le plus attachant du constructeur cette année. La bonne nouvelle, c’est que c’est aussi le moins cher sorti en 2015 ! Mickaël
Spotify "Découvertes de la semaine"
Depuis cet été, Spotify propose à ses utilisateurs une playlist "Découvertes de la semaine". Son contenu est automatiquement mis à jour chaque lundi. Il comprend des morceaux variés qui totalisent environ 2h d'écoute. Personne n'a la même liste, les titres sont sélectionnés en fonction des préférences de chacun et de ce qu'écoutent des gens qui ont les même goûts que vous.
Sur la forme, le principe est futé avec cette notion de rendez-vous. Chaque fin de semaine on attend avec impatience et curiosité la mise à jour hebdomadaire. Ensuite, plutôt qu'une avalanche de singles, albums et playlists, on a une quantité de titres limitée mais facile à digérer. Une semaine pour passer en revue 2 heures de musique, c'est parfaitement gérable. Sur le fond ensuite, chacune de ces listes m'a donné l'occasion de repérer une poignée d'artistes et, dans le lot, de mettre quelques-uns de leurs albums ou singles de côté. Florian
Touch ID 2e génération
Quand on y a goûté, il est impossible de revenir en arrière. Le nouveau lecteur d’empreintes digitales Touch ID inauguré avec les iPhone 6s et 6s Plus est si performant et véloce qu’il empêche de lire les notifications sur l’écran de verrouillage : l’écran d’accueil d’iOS se lance trop rapidement !
Pour retrouver l’usage de l’écran verrouillé, le plus simple est d’appuyer sur le bouton d’allumage du smartphone. On ne peut que se féliciter de voir Apple continuer d’améliorer Touch ID… et regretter que ce nouveau capteur ne soit pas présent sur les autres terminaux mobiles lancés par le constructeur cette année. On se surprend en effet à trouver le temps long lorsque l’on déverrouille un iPad mini 4 ou un iPad Pro. Mickaël
Stacks
Stacks ne date pas de cette année, mais c'est à l'occasion d'un voyage à l'étranger que j'ai essayé et adopté ce convertisseur pour iOS. L'application est un modèle de simplicité et d'efficacité. Par défaut, c'est seulement l'essentiel qui est (joliment) présenté. Si on veut utiliser les fonctions complémentaires — qui s'avèrent vite très pratiques comme les signets et la calculatrice —, il suffit de faire de petits gestes pour les révéler.
Le compagnon Apple Watch de Stacks est même l'app tierce destinée à la montre que j'ai le plus utilisée pendant mon voyage. Son seul défaut est la lenteur de son lancement quand elle n'est plus en mémoire, mais c'est inhérent à toutes les apps Apple Watch.
En définitive, Stacks est non seulement un excellent convertisseur, mais aussi une très bonne solution pour tenir ses comptes lors d'un voyage. Je recommande chaudement. Stéphane
Nest Cam
La Nest Cam n’est pas grand-chose de plus qu’une Dropcam remise au goût du jour… et c’est tant mieux. Dotée d’un capteur HD 1080p et d’une optique 130°, elle offre un flux vidéo de bien meilleure qualité que celui de la Withings Home qu’elle remplace. L’application de Nest est incomparablement plus agréable et pratique que celle de Withings, et la perte des capteurs environnementaux est largement compensée par la fiabilité du détecteur de mouvements.
La Nest Cam n’est pas une véritable caméra de surveillance, mais c’est un bon moyen de garder un œil sur son domicile, encore meilleur s’il est connecté aux autres produits de Nest. Seul le prix de l’abonnement à l’indispensable Nest Aware fait tiquer, et la Netatmo Welcome promet d’être une concurrente redoutable. Mais cette année du moins, la Nest Cam est l’un des meilleurs produits que j’ai pu tester. Anthony
- Le test de la Nest Cam, qui liquidera les bêtises proférées sur son mode veille, sera bientôt publié sur iGeneration.
Apple Pencil
Vous voulez utiliser un stylet avec votre iPad Pro ? Achetez un Apple Pencil. Son autonomie est déplorable et son mécanisme de recharge est malcommode — on voit déjà des stylets sans capuchon sur YouTube… et dans des Apple Store ! (Oh, et ceux qui prétendent utiliser confortablement leur iPad en « fixant » le capuchon aux aimants prévus pour la Smart Cover doivent être les mêmes tartufes qui prétendent pouvoir utiliser confortablement leur iPhone 6s Plus à une seule main dans un métro bondé. Mais je digresse.)
Reste qu’il s’agit du meilleur stylet pour iPad Pro, tout simplement parce qu’aucun de ses concurrents ne pourra bénéficier des avancées matérielles et logicielles réalisées par Apple. Extrêmement précis et presque débarrassé de toute latence, c’est un superbe outil, que vous comptiez dessiner ou bien écrire. Mais un outil qui coûte tout de même 109 € et n’arrivera pas avant la mi-janvier. Anthony
Sugru
Qu'est-ce qui raccommode aussi bien un câble Apple, un couteau et une poignée de porte ? La Sugru ! Cette sorte de pâte à modeler qui durcit au bout d'un moment n'est pas nouvelle, mais c'est un lecteur qui me l'a fait découvrir cette année (merci Nicolas !). J'étais un peu sceptique au début vis-à-vis de cette pâte « magique », mais après avoir acheté un sachet, je suis vraiment emballé.
J'ai commencé par « plâtrer » mes câbles Lightning et MagSafe dénudés, puis je m'en suis servi pour fixer la lame d'un couteau et réparer la poignée de porte d'un frigo. L'utilisation est enfantine et la pâte est étonnement résistante. Je me sers exclusivement de la Sugru pour les petites réparations domestiques, mais son usage est sans limites. Stéphane
Google Photos
Google Photos et ses fonctions ne sont pas récents, mais Google a offert à son service une nouvelle jeunesse au printemps, ce qui m’a permis aussi de le découvrir. Et je dois dire que j’ai été très impressionné : je peux transférer gratuitement toutes mes photos sans limite de taille (certes, des JPEG légèrement réduits, mais pour mon usage ça suffit bien) et surtout Google les organise pour moi.
Voilà bien un exemple où l’impressionnant travail de Google paye. Le géant de la recherche a mis à profit ses connaissances pour analyser les photos et les trier, non seulement par date et par lieu, ce qui est facile, mais aussi en fonction du sujet. Vous voulez des photos de chat, de mariage ou de maisons ? Il suffit de demander, et Google Photos filtre toutes vos photos. Ça n’est pas parfait, mais ça marche déjà extrêmement bien… et c’est très pratique !
Google Photos dispose aussi d’un assistant qui compose des animations à partir de plusieurs images, voire rassemble photos et vidéos dans des vidéos et des « histoires ». Là encore, les traitements automatisés ne fonctionnent pas toujours, mais ils font parfois des miracles. J’ai redécouvert d’anciens week-end, ou des vacances, grâce à cette fonction qui pioche dans toutes vos photos pour essayer de composer un petit récit. Tous ces éléments peuvent être modifiés avant d’être partagés, cela fonctionne très bien. Nicolas
Force Touch et 3D Touch
Ce qui m'a le plus marqué dans tout ce qu'Apple a sorti cette année — et il y a eu beaucoup de choses —, ce n'est pas à proprement parler un produit, mais une technologie. Le trackpad Force Touch m'a bluffé parce qu'il améliore significativement un confort d'utilisation qui était déjà excellent et ajoute une dimension physique aux interfaces logicielles. Cela vaut aussi pour 3D Touch arrivé quelques mois plus tard avec l'iPhone 6s. Vivement que ces technologies se généralisent dans tous les terminaux et soient plus largement adoptées par les développeurs. Stéphane
Boomerang
Plus que les Live Photos des nouveaux iPhone, amusantes, mais difficiles à partager, je suis tombé sous le charme de Boomerang. Cette application conçue par Instagram prend une dizaine de photos très rapidement et les assemble pour faire une vidéo qui tourne en boucle. Un coup dans un sens, un coup dans l’autre : il suffit de trouver un sujet en mouvement pour avoir un résultat vraiment fun !
Ça marche sur tous les iPhone, et une vidéo est immédiatement sauvegardée sur l’iPhone. Allez, on ne s’en lasse pas…
iPad mini 4
L'année dernière, je pestais contre le sort qu'Apple avait réservé à l'iPad mini 3, à savoir l'unique ajout d'un capteur Touch ID pour 100 €. Heureusement, l'iPad mini 4 sorti cet automne est beaucoup mieux servi. Plus léger, plus puissant, compatible avec Split View, doté d'un meilleur écran... pour le fervent utilisateur de tablette 7,9" que je suis (c'est mon appareil principal à la maison), ce nouvel iPad mini est une évolution majeure.
Même si je regrette les habituelles pingreries d'Apple (pas de Touch ID de 2e génération ni de processeur A8X ou A9), la satisfaction l'emporte largement une fois la tablette en main, tant elle est agréable à utiliser.
Kindle Voyage
Le Kindle Voyage est une Rolls de liseuse. Son écran affleure à la surface, si bien que l’on n’est plus gêné par les ombres sur les bords, et exploite la technologie E Ink Carta, si bien que l’on ne peut plus distinguer les capsules d’« encre électronique ». Son rétro-éclairage bien blanc et bien uniforme varie selon les conditions de luminosité, et ses boutons PagePress évitant les allers-retours entre les bords et l’écran.
Si le Voyage n’avait pas réussi à se démarquer lors de son étrange lancement au ralenti, ces nouveautés prennent tout leur sens maintenant que le Kindle propose une police optimisée aux écrans E Ink et prend correctement en charge la justification et le crénage. Aucune autre liseuse ne propose un tel niveau de sophistication — et le Kindle Voyage n’est pas si fermé que ça si l’on utilise Calibre et un peu d’astuce. Anthony
Apple Watch
L’Apple Watch est sans doute le produit Apple qui a fait le plus couler d’encre cette année. La montre a commencé par ne pas arriver, puisqu’elle a été annoncée à une date, mais on ne l’a pas reçue avant plusieurs semaines, voire mois pour certains. Depuis, on a eu largement le temps de la tester et l’appareil a déçu sur plusieurs points, à commencer par ses applications, lentes et souvent peu utiles.
Pourtant, sept mois après la sortie, l’Apple Watch est toujours à mon poignet, tous les jours sans exception. C’est bien que cette montre me convient et me sert au quotidien… et c’est le cas effectivement. Je l’utilise pour suivre mon activité et essayer de marcher plus souvent. J’apprécie toujours l’incitation à me lever une fois par heure, je sens la différence. Et puis elle me sert à filtrer les notifications reçues sur l’iPhone et à laisser de côté la majorité d’entre elles.
Quand je cuisine, son minuteur activé via Siri est très utile et j’utilise souvent la complication météo pour savoir si je prends un manteau ou pas. Mais au fond, je ne fais rien de vraiment différent depuis sa sortie. La fonction qui permet d’avancer ou de reculer dans le temps sur le cadran m’est bien pratique, le mode table de nuit est sympa pour avoir l’heure de nuit, mais c’est à peu près tout. Et la grosse déception, ce sont bien les applications.
On en a déjà beaucoup parlé, elles sont lentes, affreusement lentes. Alors que les widgets du Centre de notifications se mettent à jour instantanément sur mon iPhone, il faut parfois trente secondes à une minute pour avoir la même chose à mon poignet ! Et en la matière, watchOS 2 n’a rien changé : j’ai quelques applications natives, mais elles sont toujours beaucoup trop lentes, même s’il y a eu parfois du progrès. Trop souvent, mon iPhone reste plus rapide, alors que j’avais vraiment envie d’utiliser mon Apple Watch.
À l’arrivée, je conserve un avis positif sur l’Apple Watch et j’attends avec impatience une nouvelle version, en espérant qu’elle soit plus fine. L’autonomie actuelle me convient, mais si j’avais un autre vœux à formuler, ce serait d’avoir une communication plus rapide entre l’iPhone et la montre. Faut-il abandonner le Bluetooth ? Je ne sais pas, mais je sais qu’en l’état, la lenteur est le plus gros défaut de l’Apple Watch à mes yeux… Nicolas
Coup de gueule
iMac 21" 4K à disque dur
Ce nouvel iMac 21" a tout pour plaire avec l'utilisation pour la première fois d'un écran Retina. Même ses claviers et souris sont de la dernière génération. Mais patatras, voilà qu'Apple équipe ce modèle à 1 700 € d'un disque dur pataud qui provoque plus que de raison l'apparition de la roue colorée d'OS X.
Pour éviter ces temps morts réguliers il faut aller sur le Fusion Drive 1 To (120 €), et même là Apple fait des économies en rabotant la capacité de la partie SSD (24 Go). Si l'on veut le Fusion Drive tel qu'on le connaissait (128 Go de SSD), il faut le 2 To. Là, c'est 360 € l'option s'il-vous-plait-merci. Il en va de même pour l'entrée de gamme de l'iMac 27", une machine exceptionnelle ralentie par son disque dur. La configuration de cet iMac 4K ne semble exister que pour pousser à l'achat d'une version plus costaude et plus chère, comme les iPhone et iPad en 16 Go poussent vers les 64 Go en l'absence d'une offre d'entrée de gamme à 32 Go. Florian
16 Go en 2015
Apple a-t-elle un problème avec l’entrée de gamme ? Durant le keynote de septembre dévoilant la gamme 2015 des iPhone, les nouveautés se sont égrenées comme à leur habitude : enregistrement 4K, appareil photo de 12 mégapixels, Live Photo… Des fonctions qui génèrent de lourds fichiers. Dans la salle du Bill Graham Civic Auditorium, l’assistance retenait son souffle : Apple allait-elle enfin muscler le stockage de ses nouveaux iPhone ?
Las, patatras : non, l’entrée de gamme doit se contenter une fois de plus de 16 Go alors que les nouvelles fonctions commandaient, au moins, des smartphones de 32 Go. Cette tactique commerciale est bien connue : elle permet à Apple de vendre plus facilement ses modèles de 64 et 128 Go, facturés évidemment au prix fort.
Il y a de quoi rager devant cette basse mesquinerie qui n’honore pas Apple. Pire, cela ne fait que conforter l’image "rapiat" de l’entreprise, prête aux compromis les plus indignes — y compris au détriment du confort de l’utilisateur, qui devrait pourtant être au cœur des préoccupations d’Apple — pour satisfaire ses niveaux de marge. Désolant et rageant. Mickaël
Pono Player et JRiver
Passe encore que l’écran du Pono Player affiche environ deux pixels au mètre carré — je ne veux pas y regarder des films, je veux seulement écouter de la musique. Sauf qu’il faut la charger sur l’appareil, cette musique. Et donc utiliser l’abominablement atrocement exécrablement hideusement vilainement détestablement incroyablement horrible JRiver.
C’est le genre de logiciel qui fait passer Excel pour un jeu vidéo de dernière génération, et iTunes pour une application à peu près correctement optimisée. Le genre de logiciel qui est vendu 50 $, et qui même s’il est « offert » avec le Pono, donne l’impression de s’être fait méchamment enfler. Heureusement que l’on peut quand même charger la musique directement sur la carte micro-SD !
La déception HomeKit
Depuis des années, la domotique nous est dépeinte comme l’avènement d’un nouvel âge où l’on pourra piloter sa maison connectée depuis un smartphone. Force est de constater que la révolution n’a pas encore eu lieu. Et au vu de la complexité des protocoles existants, elle ne risque pas de franchir le palier de porte de monsieur tout-le-monde !
Apple peut-elle résoudre le casse-tête de la maison connectée, comme l’entreprise avait su redéfinir (à son profit) le baladeur audio, le smartphone, la tablette ? Il y a malheureusement loin de la coupe aux lèvres. Les promesses de HomeKit étaient, dans ce contexte, particulièrement alléchantes : la simplicité légendaire des interfaces Apple, couplée avec une supervision stricte des produits tiers.
Du côté des accessoiristes, on a bien senti le regard lourd porté par Apple sur les accessoires HomeKit : non seulement a-t-il fallu intégrer une puce spéciale, mais aussi s’accommoder d’exigences de sécurité très élevées (ce qui n’est pas un mal), ainsi qu’aux caprices d’Apple pour la certification. Mais c’est du côté des utilisateurs que le bât blesse : la configuration d’un appareil HomeKit peut s’avérer byzantine, tout comme son fonctionnement.
Les commandes par Siri, autour duquel tournent les promesses de simplicité d’Apple, nécessitent en effet une patience d’ange pour découvrir comment piloter son installation HomeKit. Apple ne livre ni application, ni assistant d’aucune sorte, ni mode d’emploi facilement accessible en ligne : débrouillez-vous comme vous pouvez. Chaque requête vocale qui fonctionne est vécue comme une petite victoire sur la fatalité, ce qui est certes plaisant pour l’égo, mais il aura fallu avant passer au travers d’une belle crise de nerfs. Mickaël
Recharge des Apple Pencil et Magic Mouse 2
« Une des choses sur lesquelles nous avons travaillé très dur est le processus de charge », a expliqué sans rire Jony Ive lors de la promotion de l’iPad Pro. La personne qui a imaginé ce « processus » pour la grande tablette doit sans aucun doute être aussi celui qui a eu l’idée saugrenue d’intégrer un port Lightning sur le « ventre » de la Magic Mouse 2 !
Ces deux exemples ne ressemblent en rien à Apple. Le constructeur, qui ressert à l’envi son sens maniaque du détail (jusqu’à bûcher sur le son des patins de la souris !), peut laisser passer des choses réellement aberrantes qui annihilent tous les efforts réalisés pour améliorer l’expérience utilisateur. Histoire de pousser le ridicule jusqu’au bout, nous avons même voulu vérifier si la Magic Mouse 2 pouvait recharger l’Apple Pencil. Réponse (décevante) à cette adresse. Mickaël
Mac App Store
L'état du Mac App Store aujourd'hui est inacceptable. Les utilisateurs comme les développeurs ont de quoi se plaindre. Pour ne prendre que quelques exemples indiscutables, la boutique est lente, il n'y a pas de moteur de recherche pour les achats effectués, pas d'historique des mises à jour, TestFlight est absent, certaines catégories sont infectées par des clones...
Le pompon, ça a été le récent bug des applications endommagées. Non seulement ce bug était extrêmement pénible parce qu'il empêchait d'utiliser de nombreuses applications et que sa résolution n'était pas toujours évidente, mais en plus Apple a communiqué très tardivement sur le problème, quasiment une semaine après !
Ce désintérêt manifeste d'Apple est d'autant plus dommage que le Mac App Store a de bons aspects, notamment pour les néophytes. Stéphane
PS : ce coup de gueule a été rédigé avant l'annonce du retrait de Sketch de la boutique.
La dragonne de l’Apple TV
Du nylon vendu à prix d’or : merci, mais non merci. Mickaël
Apple Music
J’avais testé tous les services de streaming à leur sortie, de Spotify à Deezer en passant par feu Rdio. Je n’ai jamais réussi à les utiliser, à la fois parce que je préférais iTunes — qui a sans doute beaucoup de défauts, mais qui m’offre trop d’options d’organisation pour m’en passer — et parce que je voulais conserver « ma » musique. Apple Music était le premier à résoudre les deux problèmes : tout se faisait dans iTunes et je conservais le contrôle sur la bibliothèque.
Malheureusement, le service n’a jamais correctement fonctionné dans mon cas. Je l’ai utilisé en permanence pendant tout l’été et j’ai beaucoup apprécié la fonction « Pour vous » qui m’a permis de (re)découvrir quelques artistes et albums. Mais la sélection initiale, assez abondante, n’a jamais été renouvelée et fin août, Apple Music me proposait en permanence les mêmes listes de lecture.
Mais le pire, c’est la fiabilité du service : trop souvent, j’ai voulu lancer un morceau pour n’obtenir qu’une barre de chargement et du silence. Et ça ne concerne pas que les morceaux Apple Music, mais aussi ceux chargés via iTunes Match. Combien d’albums avais-je avec un, ou deux morceaux manquants ? C’est insupportable…
Précisons que j’écoute de la musique presque uniquement sur Mac. L’expérience d’Apple Music est supposée meilleure sur iOS, mais les trois mois d’essai m’ont décidé : j’ai annulé mon abonnement juste avant le renouvellement. J’étais pourtant très enthousiaste et je pensais poursuivre l’abonnement, mais les problèmes récurrents sur la lecture m’ont convaincu d’arrêter. Google Musique propose un concurrent gratuit à iTunes Match et il fonctionne toujours parfaitement, lui. Nicolas
image de une Angelia Sims CC BY-SA
