Depuis l’abandon des mini-tours Power Macintosh en 1998, et plus encore depuis la présentation du Mac mini en 2005, certains rêvent d’une machine aussi puissante que compacte. Entre le Mac mini et le Mac Pro, le Mac Studio semble réaliser ce rêve. En redéfinissant la notion même de « modularité », Apple enterre pourtant la chimère xMac.
L’iMac avait été conçu comme une machine domestique, qu’un gamin pouvait configurer avec l’aide de son chien. Le Power Mac puis le Mac Pro visaient un public résolument professionnel, capable d’estimer la valeur de chaque seconde économisée. Entre les deux, le Mac mini s’adressait aux switchers, qui n’avaient plus qu’à « ramener leur écran, leur clavier, et leur souris » selon le fameux acronyme BYODKM.
La clientèle des prosumers réclamait « sa » machine — un « xMac ». Au fil des années, Apple a porté une attention particulière à ce groupe fluctuant et inconstant. C’est que les amateurs éclairés et les professionnels indépendants sont précurseurs, amateurs invétérés de technologies avancées, et surtout prescripteurs, représentants de la marque auprès des particuliers comme des entreprises.
La suite est connue : le Power Mac G4 Cube et le Mac Pro 2013 furent des échecs …