La clientèle européenne a été généreuse pour Apple durant le premier trimestre de l'année. La marque a connu la plus forte progression annuelle sur les ventes d'ordinateurs, observe le cabinet d'études Canalys.
Lors de la présentation de ses résultats financiers à la fin avril, l'exécutif d'Apple avait parlé de résultats exceptionnels pour l'Europe (56 % de ventes en plus sur le portefeuille global des produits), un score qui dépassait les projections internes.
Les ventes d'iPad et de Mac, plus particulièrement, avaient été décrites comme « très, très fortes ». Et ce alors qu'Apple n'a pu faire fonctionner à plein régime ses Apple Store, fermés ou aux accès limités au gré des confinements. Une situation exceptionnelle que les stores américains et asiatiques n'ont pas connu avec la même intensité.
Toutefois, Cupertino a une vision très large de l'Europe puisque le directeur financier y inclut la partie Ouest, l'Est, le moyen-Orient sans oublier l'Inde…
Dans sa comptabilité, Canalys réduit le champ d'observation à l'Europe de l'Ouest. Sur ce premier trimestre 2021, Apple occupe la 5e place du classement avec 1,55 million de Mac distribués et 10 % de part de marché, juste devant Acer (1,4 million) et derrière Dell (2,32 millions). HP et Lenovo sont en tête avec un peu plus de 4 millions de PC distribués chacun.
Sans grande surprise, c'est le processeur M1 apparu dans trois gammes qui a fait les bons comptes d'Apple, auprès des consommateurs européens « qui ont les moyens et où se trouve une forte communauté de fans et d'amateurs de nouveaux produits » et lui a offert une progression de 127 % sur la même période de 2020. A part Acer et ses +102 %, personne n'a fait mieux, les trois premiers affichent plus ou moins 30 % de mieux.
Les portables continuent de grignoter jusqu'au trognon le volume des PC vendus. Ils ont pesé pour 84 % des parts de marché, faisant encore reculer les modèles de bureau, peu ménagés par la pandémie et des besoins inédits pour le travail à distance.
La machine à vendre est donc repartie, conclut Canalys, alimentée par la reprise de l'activité, par les changements des modes de travail et il y a fort à parier que l'offre ne suffise pas à satisfaire la demande pour les 12 mois à venir au moins.