Rarement un nouveau Mac avait fait un tel carton avant même de passer entre les mains des testeurs. Le 11 janvier 2005, il y a tout juste 15 ans, Steve Jobs présentait un Mac à seulement 499 €/$, le Mac mini.
Un vrai « pavé dans la mare ». Imaginez qu'à l'époque, c'était très exactement le prix du plus abordable des iPod Photo, le premier iPod disposant d'un écran en couleurs. L'iBook le moins cher, au même moment, coûtait tout de même 999 $ en 12" ou 1 299 $ en 14". Quant au « petit » Power Mac G5 à 1,8 GHz, il était facturé 1499 $.
Pour 499 €, on était largement servi : un processeur performant (le PowerPC G4 à 1,25 GHz), une mémoire vive extensible à 1 Go, un disque dur de 40 Go, une connectique généreuse (USB 2, FireWire, DVI/VGA, modem, Ethernet et prise casque), et un lecteur DVD qui gravait aussi les CD… Un modèle plus puissant et équipé d'un disque dur de 80 Go était également disponible pour 599 $.
La présentation de ce « nouveau membre de la famille Macintosh » restera comme l'un des grands succès sur scène de Steve Jobs, qui avait inventé pour l'occasion le sigle BYODKM pour définir ce modèle : Bring Your Own Display, Keyboard and Mouse.
En effet, il ne restait plus qu'à lui ajouter un clavier, une souris et un écran, qu'Apple recommandait de puiser dans la banque d'organes des PC. Le regretté À Vos Mac, qui n'était pourtant pas toujours tendre avec Apple, résumait ainsi la situation :
Le Mac mini va donner du fil à retordre aux constructeurs de PC. Ce Mac va sans conteste ravir un tas d'utilisateurs qui vont enfin pouvoir laisse tomber leur Mac OS 9, un paquet de switcheurs potentiels et une masse d'entreprises qui n'attendaient même plus un tel modèle. Bravo Apple, mille fois bravo !