Note : si vous avez raté les épisodes précédents, vous pouvez suivre mon aventure hackintosh depuis le début à cette adresse.
Pour ceux qui ont suivi, un article sur l’installation est bien sûr prévu, mais il a pris du retard à cause du livre sur iOS 10 que je dois terminer au plus vite.
J’ai mis à jour pour la première fois mon hackintosh ! Non, pas à Sierra, même pas vraiment une mise à jour mineure de macOS, mais une correction de sécurité apparue hier soir. Rien de grave en apparence, mais quand on n’utilise pas un vrai Mac vendu par Apple, n’importe quelle modification du système pose problème. Et même s’il s’agit d’une mise à jour de sécurité à faire le plus rapidement possible — surtout que les failles comblées étaient assez graves —, il est préférable de prendre son temps.
En l’occurrence, si j’avais appliqué cette mise à jour directement, je me serais retrouvé sans pilote pour ma carte graphique, une GTX960 de MSI. C’est Nvidia et non Apple qui fournit les drivers et chaque version est adaptée spécifiquement à une version d’OS X. Nvidia ne se contente pas de viser le numéro de version (10.11.6 en l’occurrence), mais le numéro de build. Et ce dernier a changé en appliquant la mise à jour de sécurité, ce qui veut dire que le driver aurait été bloqué après redémarrage.
Pour éviter tout problème, j’avais deux solutions : soit attendre que Nvidia mette à jour ses pilotes, les installer et enfin installer la mise à jour de sécurité d’El Capitan. Le problème, c’est que l’ordinateur reste à la merci de tous les malwares qui exploiteront les failles comblées par Apple. Autre option, modifier un paramètre du driver Nvidia pour le rendre plus tolérant et accepter davantage de builds.
Cette solution m’a été suggérée sur nos forums et elle est assez simple à mettre en place, même si, comme souvent avec les hackintosh, il faut en passer par le terminal. La solution est décrite précisément et en français à cette adresse, je vous laisse suivre attentivement le tutoriel en faisant attention à chaque étape. À la fin, pour réparer les permissions et reconstruire le cache, j’ai utilisé DPCIManager, puisqu’il intègre ces deux fonctions.
Après avoir modifié ce fichier, j’ai ouvert le Mac App Store, installé la mise à jour de sécurité, redémarré et… tout fonctionne ! Aucun souci cette fois-ci, ce sera une autre affaire pour les versions majeures de macOS et notamment Sierra.
J’utilise mon hackintosh depuis bientôt deux semaines pour travailler et je dois dire que je suis très satisfait de sa fiabilité au quotidien. Néanmoins, cette petite mise à jour de sécurité est une bonne piqûre de rappel : se passer d’un Mac nécessite d’accepter de remettre les mains dans le cambouis à tout moment. Si l’idée même de lancer un terminal et de reconstruire le cache des extensions du kernel vous horrifie, mieux vaut probablement s’en tenir à une machine vendue par Apple.
Pour ma part, j’ai toujours au moins une fenêtre de terminal ouverte quelque part, donc ça ne m’effraie pas plus que cela. J’ai aussi coupé les mises à jour automatiques du Mac App Store, pour éviter les mauvaises surprises. Et en guise de garantie supplémentaire, je clone le SSD toutes les nuits sur un disque dur en interne avec Carbon Copy Cloner. Si la mise à jour de ce matin n’avait pas fonctionné, je pouvais ainsi revenir en arrière très rapidement.