Si certains ont des doutes dans la capacité du Mac à être utilisé en entreprise, l’exemple de Google devrait inciter à les faire réfléchir. Lors de la conférence Lisa’ 13, Clay Caviness a expliqué comment le géant de l’internet gérait son parc de 43 000 ordinateurs estampillés d’une pomme.
L’ingénieur de Google en recense très exactement : 43 207. En tout cas, c’est le nombre d’ordinateurs Apple qui se sont connectés au moins une fois sur les serveurs internes sur une période de trente jours.
Le plus gros parc de Mac, derrière Apple
Bref, rien que ce chiffre permet de montrer que les solutions d’Apple sont tout à fait valables en entreprise. Comme l’explique Clay Caviness, le Mac n’a pas toujours été majoritaire chez Google. Sa montée en puissance a été progressive et maintenant, le Mac est devenu la norme, à tel point qu’il faille remplir un dossier pour commander un ordinateur d’une autre marque. Précisons que tous les Mac comprennent OS X, mais Boot Camp est souvent utilisé. Le fait de pouvoir faire tourner OS X, Windows et Linux est un vrai plus, notamment pour les développeurs.
D’après nos informations, c’est le plus important parc de Macintosh au monde, si l’on met de côté celui d’Apple. Contrairement à d’autres sociétés comme Microsoft qui avait à une époque un parc important de Mac pour le développement de la Xbox, Google n’a pas de contrat pour le support avec Apple. Tout est traité en interne. Pour l’anecdote, le logo du Mac est souvent remplacé par un petit robot vert.
Comme l’expliquait Clay Caviness lors de cette conférence, le seul souci d’Apple, c’est qu’elle ne propose aucun outil permettant d’administrer un tel parc. Des outils comme OS X Server ou Remote Desktop sont pensés pour gérer au mieux des parcs de plusieurs centaines de machines.
Pas de fragmentation chez Google
Google a développé lui-même ses outils pour parvenir à ses fins. Elle propose certains d’entre eux en open source. C’est le cas de Cauliflower Vest qui permet aux administrateurs d'activer FileVault sur un poste, de déposer automatiquement la clé de secours sur un serveur Google App Engine sécurisé et de pouvoir accéder à l’une de ces clés en cas de problème (lire : Cauliflower Vest : un outil pour FileVault 2 en entreprise). La division Macintosh Operations de Google possède une page Google+ dans laquelle elle évoque ces problématiques.
À cette occasion, l’employé de Google a évoqué un nouvel outil, CanHazImage, qu’il prévoit de proposer prochainement en open source. Cet outil permet d’ajouter une série de packages à une image système et de créer une nouvelle image. Parmi les autres outils que Google a mis au point pour le Mac, il y a Crandk lequel permet d’exécuter du code Python ou un script shell en réponse à de nombreux événements du système : changements réseau, l'activité du système de fichiers, lancement d'applications, etc.
Ce qui est intéressant avec le cas de Google, c’est qu’en dépit d’un parc conséquent le géant de l’internet fait preuve d’une grande agilité. Il explique avoir migré 99,5 % de son parc de Lion vers Mountain Lion en 8 semaines. Google espère faire aussi bien avec Mavericks !
Il était une fois l’iPhone
Afin de promouvoir ses solutions, Google aurait pu être l’exemple rêvé pour Apple s’il n’y avait pas eu Android. Car à une époque pas si lointaine, l’iPhone était le terminal dominant au sein de l’entreprise.
Les employés de Google n’ont pas beaucoup de choix lorsqu’il s’agit de prendre un téléphone. C’est un Nexus, sinon rien (ou à l’extrême limite un smartphone Motorola). D’après nos informations, il est assez mal vu de demander un smartphone Samsung, par exemple.
Mais la démarche de Google est on ne peut plus logique. Les Nexus ont été conçus, car certains hauts dirigeants n’étaient pas satisfaits des terminaux Android en vente. Le Nexus a été pensé avant tout afin de répondre aux besoins de Google. Sa commercialisation n’est en quelque sorte que la cerise sur le gâteau.
Source : 9to5Google