Bon, on ne va pas tourner autour de l’icône très longtemps : Loop est un logiciel d’agencement de fenêtres qui paraît arriver un peu tard, alors qu’Apple propose Stage Manager depuis Ventura et de nouvelles options dans Sequoia. Donc, à quoi bon ?
C’est là que se glisse cette petite application gratuite et open source qui ne paie pas de mine à première vue, mais qui tire son épingle du jeu par sa simplicité et sa rapidité. Loop se décompose en deux étapes : une touche d’action et un mouvement de souris. Hop, la fenêtre est disposée ! En une fraction de seconde, on peut caler une fenêtre sur un quart de l’écran dans un coin ou bien sur une moitié d’écran verticale ou horizontale. Plus simple que Stage Manager et plus rapide que le tiling de Sequoia.
Ce n’est pas tout. Pour les aficionados de la personnalisation, une bonne partie de l’interface est modifiable, avec même une certaine incitation à l’utilisation. En effet, comme certaines apps iOS (coucou Météo Carrot), Loop joue avec votre addiction, en vous permettant de débloquer de nouveaux designs de l’icône au bout d’un nombre de clics variables. Et si aucune ne vous plaît, un bouton vous permet même de suggérer la vôtre au créateur !
Pour un bureau soigné jusqu’au moindre détail, les réglages proposent d’accorder le cercle animé avec au choix le système, une couleur personnelle, ou le fond d’écran en place. Jusqu’au-boutiste, l’application vous autorise même à changer l’épaisseur et le diamètre du cercle animé… mais aussi celle de la fenêtre mobile, l’angle de courbure des coins de ladite lucarne ainsi que l’espace à laisser entre chaque fenêtre !
Mais alors, y a-t-il un revers à cette pastille qui organise vos fenêtres ? Quelques-uns, l’application parfaite n’existant pas. Ainsi, on remarque que le choix d’un raccourci-clavier n’est pas forcément facile, le clavier de macOS étant particulièrement encombré d’origine. Par défaut, on démarre avec la touche « globe terrestre » pour activer l’outil, qui vient du coup percuter le choix de la langue quand plusieurs sont activées. Mais plus embêtant, certaines touches pourtant inusitées ne peuvent pas être choisies, comme celles de F13 à F19. Dommage !
Autre écueil pour les rebutés de l’anglais, l’application n’est pour le moment pas traduite, il faudra donc sortir votre dictionnaire de la langue de Shakespeare pour pouvoir l’utiliser. Cela dit, elle reste largement compréhensible sans avoir besoin d’être bilingue. Pour finir, macOS signale que cette application n’a pas été notariée, vous incitant à vous assurer de sa provenance. Une fois installée, elle aura besoin de l’autorisation des fonctions d’accessibilité et d’accéder à votre bureau si vous souhaitez l’aider à accorder sa couleur.
Au bout du compte, utile ou encore un de ces gadgets qui va prendre la poussière dans le dossier Applications ? Loop a le bon goût d’être simple, agréable à l’œil et pratique. Si vous ne voulez pas attendre macOS Sequoia pour avoir enfin un système de mosaïque digne de Windows, cette application vaut le coup, d’autant qu’elle est gratuite ! De quoi gagner quelques précieuses secondes pour faire plus de ronds dans l’eau cet été… Elle demande macOS Ventura 13 au minimum.