SuperText : un correcteur d’orthographe basé sur le Llama 3 de Meta
S’il vous arrive trop souvent de faire des fautes, voici une application qui pourrait vous intéresser : SuperText, qui a comme originalité de se baser sur un grand modèle de langage (LLM). Ce correcteur d’orthographe a été créé par notre ancien développeur iOS Benjamin Pisano. L’app a pour vocation de filer un coup de main pour corriger de petits textes ou des mails. L’utilitaire est disponible sur iOS, iPadOS, macOS et visionOS.
Le fonctionnement de l’application est assez simple : elle présente un champ de texte dans lequel on colle le texte que l’on veut voir analyser. Un gros bouton permet de corriger tout cela, et les fautes repérées apparaissent soulignées dans différentes couleurs. On peut cliquer sur un bouton pour avoir des détails, mais aussi rapidement copier le texte ou demander à ignorer une correction.
Sous le capot, le texte est envoyé sur un serveur et corrigé par la grosse version du Llama 3 de Meta, un modèle open-source hébergé sur un serveur maison. Le résultat est plutôt intéressant : la technologie fait du bon boulot par rapport à Antidote, que j’utilise au quotidien. C’est logiquement moins poussé sur différents aspects et le programme n’explique pas les raisons derrière les fautes, mais cela devrait largement faire l’affaire pour corriger une lettre de motivation, un mail ou un petit devoir.
Si SuperText n’a pas l’ambition de remplacer Antidote ou ProLexis, l’app a l’avantage d’être native et d’être compatible avec raccourcis. Sur macOS, la correction peut être lancée depuis une icône dans la barre des menus ou bien via le menu Services après un clic droit. Elle prend en charge différentes langues (anglais, espagnol). Reste quelques petits bugs ou des fautes qui échappent à la surveillance du programme, mais les bases sont intéressantes. SuperText fonctionne sur un système d’abonnement à 3 € par mois ou 20 € par an pour des corrections illimitées. Une période d’essai de 4 jours permet de se faire une idée avant de sortir la carte bleue.
Et hop les données confidentielles d’une société données gratuitement à Meta pour enrichir son LLM utilisé par d’autres.
Merci, je garde Antidote en local.
@andr3
Bah c’est pas dit que ça alimente le modèle. L’APi de OpenAI fait que les données des logiciels des développeurs ne sont pas utilisées pour le développement du modèle. C’est peut être pareil pour Meta.
Sinon j’aurais bien aimé la même chose, mais avec Ollama et Llama3 installés en local.
Ceci dit la même chose est quasiment faisable avec RayCast et le plug in Ollama
Non, non. Je pense que les textes sont envoyés au serveur qui héberge le Llama, mais ce n'est probablement pas un serveur de Meta, c'est probablement un serveur du développeur, Benjamin Pisano. Meta ne reçoit probablement rien du tout.
La page “Privacy Policy for SuperText” reste très vague et ne mentionne pas du tout l'envoi de données. J'aurais aussi préféré que tout se fasse en local.
@TR3NT
En effet. Faire tourner un LLM en local demande trop de ressources pour un petit utilitaire comme SuperText. Je fais donc tourner le modèle (qui est open source) sur un serveur spécialisé qui n’a aucun lien avec Meta. Les données ne sont ni stockées, ni partagées, ni loguées.
@andr3
Vous n’avez pas dû lire l’article en entier , le modèle est « hébergé sur un serveur maison », donc la gestion des données ne passe pas par Meta.
@jopaone
Oui j’ai lu l’article.
Ok, le correcteur est hébergé dans un serveur géré par le développeur.
Les documents corrigés sont donc stockés sur ce serveur.
Où est la garantie que le LLM ne transmet pas les informations qu’il traite vers Meta par exemple … ?
@andr3
"Où est la garantie que le LLM ne transmet pas les informations qu’il traite vers Meta par exemple … ?"
Llama3 est un modèle open-source. Ce n’est pas du code qui pourrait envoyer des données chez Meta, c’est juste un gros fichier blob qui contient des milliards de paramètres, une espèce d’Excel multidimensionnel. Pour l’utiliser, le développeur a du installer un logiciel qui exécute ce modèle. Ce sont des logiciels qui n’ont rien à voir avec Meta. Exemple: Ollama : https://ollama.com
@Brice21
Héberger sur un serveur maison !
Donc il faut dans ce cas faire confiance au développeur ? Non mais sérieux 😈
@R-APPLE-R
Comme pour tous les logiciels qui ont une partie exécutée du côté server. Ce n’est pas spécifique aux LLM.
et c'est justement pour cela qu'on ne fait JAMAIS CONFIANCE à TOUS logiciels qui ont une partie exécutée du côté serveur
que ça soit le logiciel de Meta, de Google ou de ma grand mère !
@R-APPLE-R : Hum... le mot META semble évoquer des sueurs froides et des craintes infondées dans ce contexte.
Le modèle LLM de Méta est l'un des meilleurs du moment (je l'utilise souvent en local). Et pourtant j'ai aucune confiance en Facebook (dont j'ai par défaut bloqué tout accès sur mon ordi).
Le fait qu'il utilise un modèle de Meta n'en fait pas un développeur malveillant. Pas plus que n'importe quel autre développeur... en fait.
@priska
C’est pas ce que je dis bordel vous savez lire vous et vos compères ici ?
Je dit simplement que même si effectivement le modèle LLM de Meta ne passe pas par les serveurs de Meta
IL PASSE QUAND MÊME PAR LES SERVEURS DU DÉVELOPPEUR !
Donc il faut faire confiance au développeur quand même
Le seul moyen d’être tranquille et de soi-même héberger son propre LLM sur l’appareil 😈
@R-APPLE-R
« Donc il faut faire confiance au développeur quand même »
Oui, j’ai du mal comprendre.
Je ne fais aucun procès d’intention au développeur qui semble présent ici et tout à fait honnête, mais s’il s’agit de confier ses textes en clair à un parfait inconnu, qui reste assez « anonyme », la démarche m’étonne un peu.
Après, si les gens sont prévenus à chaque envoi, ça les regarde…
@R-APPLE-R :
vous savez lire vous et vos compères ici ?
Donc il faut faire confiance au développeur quand même
Et j'ai répondu :
Pas plus que n'importe quel autre développeur... en fait.
Donc soit tu fais confiance à certains développeurs, peu importe le type de logiciels, soit.. tu développes toi même tes applications.
"Donc soit tu fais confiance à certains développeurs, peu importe le type de logiciels"
quand on exécute un logiciel purement local, on peut vérifier (macos a les outils pour) qu'il ne se connecte pas à internet et envoie des transmissions chiffrées
Quand le logiciel est vendu tel quel avec de l'envoie de données sur un serveur tiers, on ne peut pas faire confiance. Rien ne garanti que le serveur tiers ne vend pas tout au Mossad-du-fsb-chinois-des-ricains-de-macron-du-RN.
Autrement dit: oui , on a jamais fait confiance, de TOUT TEMPS, à un tiers. Dropbox est problématique, Adobe Cloud est problématique et ne me lancez pas sur Onedrive...
Seulement quand il y a un chiffrement point à point, où on a la maitrise des clés privés et des organisations qui ont audité la solution, que l'on peut faire confiance. (et ça se fait, y a aucun soucis pour ça, c'est publié régulièrement).
"soit.. tu développes toi même tes applications."
dans le cadre d'une solution comme un modèle de donnée à qui on va envoyer tous nos documents à corriger ainsi que le plan du cambriolage de la b...Heu du grand voyage à Bangkok, il est plus sérieux d'héberger localement un LLM.
ça commence à se généraliser.
Je suppose que d'ici 5 ans, ça sera banal, pré-paquetagé, stable, complet, en un clic.
Bref: quand vous dites "pourquoi tu critiques X, c'est comme Y, Z et W" , n'oubliez pas que c'est qu'on a DÉJÀ critiqué que Y, Z et W c'est de la merde...
@oomu : Tu prêches une parano 🤪 : le strict minimum sort de mon ordi pour aller se perdre sur l'Internet... et c'est difficile. Suis suspicieuse quand MacOS fait systématiquement des appels à icloud alors que je n'ai pas de compte icloud. MacOS envoie aussi des stats sur mon Wifi. Tout ça et d'autres c'est bloqué (et ça n'empêche pas MacOS très bien tourner).
Et ça ne se limite pas à MacOS : en vérité plein de logiciels font des appels à l'extérieur sans qu'on sache le pourquoi du comment (tu le sais sûrement).
Et là la parano doit faire place à des choix raisonnés et parfois on peut accepter quelques exceptions (voire des concessions).
J'aurai plus tendance à faire confiance à un petit développeur ayant travaillé pour MacGé qu'envers certaines firmes possédant d'immenses centre de données et compilant toutes nos photos et autres document persos. J'ai peut-être tord je veux bien l'admettre.
Parfois on n'a pas le choix non plus : moi je peux me passer d'Adobe par exemple et utiliser les logiciels d'Affinity mais d'autres n'ont pas vraiment le choix.
ET VOUS AVEZ RAISON !
"Le fait qu'il utilise un modèle de Meta n'en fait pas un développeur malveillant. Pas plus que n'importe quel autre développeur... en fait."
donc potentiellement il est malveillant, pas moins que n'importe quel autre développeur... en fait.
@oomu : Tout à fait.
@Brice21
Merci pour l’info.
Je vais « jouer » en mode Docker avec Ollama.
J'utilise le même LLM en local et je garantie que rien ne sort de mon ordi vers Meta. Et c'est logique : le modèle de données en lui même est une suite de nombres, c'est tout.
oui.
@andr3
Je fais tourner Llama3 chez moi en local: faudrait un peu te mettre à la page au lieu de répêter en boucle de veilles tirades.
Cependant ceux qui vont se gaver c’est la boîte qui distrube cette app.
Ça m'intéresse, tu parviens à accomplir la même chose que cette appli? Envoyer ton texte et l'avoir entièrement corrige ?
@andr3
Hello 👋 faire tourner le modèle llama 3 en local ou sur un serveur n’envoie aucune information à Meta et donc n’enrichit pas le modèle.
Un truc qui serait top c’est que cela remplace le correcteur intégré à macOS et iOS car en termes d’intégration le correcteur d’Apple est au top mais en termes de qualité c’est une catastrophe
@livier : catastrophe ? Ah bon ?
@ 0livier : « Un truc qui serait top c’est que cela remplace le correcteur intégré à macOS »
En effet, je trouve dommage que ça ne soit pas présenté sous forme d’un service intégré au système de correction orthographique de MacOS.
Un truc qui serait top, c'est que les gens se relisent, cherchent dans le dictionnaire, et se remettent à parler et écrire un français correct ! (Je ne dis pas ça pour vous, en l'espèce).
Je peux comprendre le besoin d'une aide à la rédaction / correction pour de longs textes, mais pour un mail ou une lettre de motivation (qui n'est quand même pas un roman), il faudrait vraiment que tout un chacun fasse l'effort.
Le problème des assistants, à la rédaction, correction, conduite ou autre, c'est que cela conduit à une paupérisation de l'esprit et à un accroissement d'une forme de fainéantise. Alors bien sûr, l'écriture "SMS" a, par sa nature, obligé bien des utilisateurs et utilisatrices à trouver des solutions pour limiter le nombre de caractères dans leurs messages, ce qui a conduit à l'utilisation — entre autres — de la lettre "c" pour dire "c'est". Mais aujourd'hui, ces limites n'existent plus, à part peut-être sur X.
Et comme je le dis régulièrement à tous mes amis et amies qui disent "un espèce" au lieu de "une espèce" (quel que soit le mot qui suit : "espèce" est du genre féminin) : le français n'est pas une option !
> Et comme je le dis régulièrement à tous mes amis et amies qui disent "un espèce" au lieu de "une espèce" (quel que soit le mot qui suit : "espèce" est du genre féminin) : le français n'est pas une option !
Si c'est leur seul problème, je ne crois pas que ce soit très grave.
C'était juste un exemple pour illustrer. Non, ce n'est pas très grave, mais moins on y prête attention, et plus on commet de fautes, tant à l'oral qu'à l'écrit. C'est surtout ça, mon point.
@k2r
« le français n'est pas une option ! ». Entièrement d’accord.
Pas seulement pour des raisons idéologiques - je ne dis pas que ce soit votre cas - mais parce que, quand tout le monde confiera ses rédactions à une IA, la différence sera faite par l’être humain, à l’oral par exemple.
Grande amatrice de calcul oral quand j’étais petite, il y a 60 ans, j’ai grandi avec les premières calculatrices scientifiques, mais avec l’obligation de la règle à calcul en cours et aux examens. Je trouvais cela ridicule.
Mais aujourd’hui, c’est un vrai avantage comparatif, presque quotidien.
En effet, ce n'est pas du tout une posture idéologique mais bien culturelle, bien que je sois croisé "porte et fenêtre" !
@k2r
« il faudrait vraiment que tout un chacun fasse l'effort. »
Je crois que tout le problème est là en fait… Le mot « effort » est devenu « une espèce » d’insulte (à part pour faire des squats pour avoir un « bô c…l »)
« Le problème des assistants, à la rédaction, correction, conduite ou autre, c'est que cela conduit à une paupérisation de l'esprit et à un accroissement d'une forme de fainéantise. »
Et c’est vrai pour tout : beaucoup de personnes ne semblent plus capable de rouler sans GPS ou de faire un créneau sans radar / caméra de recul…
@Derw
«Je crois que tout le problème est là en fait… Le mot « effort » est devenu « une espèce » d’insulte (à part pour faire des squats pour avoir un « bô c…l »)
Peut être ou bien justement le fait d’aller vers l’IA et lui parler, poser des questions et une nouvelle forme d’éducation et d’aide pour les gens sans éducation ?
Et c’est vrai pour tout : beaucoup de personnes ne semblent plus capable de rouler sans GPS ou de faire un créneau sans radar / caméra de recul…
Plus personne ne sait monter à cheval c’est aberrant bordel ! 😈
@R-APPLE-R
« Plus personne ne sait monter à cheval c’est aberrant bordel ! 😈 »
Moi, je sais. Et quand nous serons tous revenus dans une sorte de moyen-âge à cause du réchauffement climatique et de ses conséquences, je pense que cela me sera bien utile pour chasser le zébu à l’arc.
Sinon, plaisanterie à part, la secrétaire de mon garagiste m’a expliqué que leur voiture de « courtoisie » (prêt lors de la réparation du véhicule du client) avait été « défoncé » lors d’une marche arrière du client. « Ba oui ! Quelle idée aussi de prêter une voiture sans radar de recul au minimum ! »
Bref…
chacun vit selon ses valeurs propres.
par exemple, je ne ferai jamais un gramme d'effort pour du fascisme, alors que si c'est pour de l'informatique, manifester contre l'expansion démesurée du droit d'auteur ou dire du mal d'un politicien quelconque (n'importe lequel, surtout votre favori: lui/elle je le hais), alors là je fais TOUS les efforts du monde !!
@k2r
Tu es comme même un peu dur avec les gens qui écrivent mal 😂
@Anath Arias
🤣🤣🤣
@0livier
« en termes de qualité c’est une catastrophe «
Plus catastrophique que 90% des utilisateurs qui oublient ses majuscules en début de phrase ? Pour moi, en soit c’est une bénédiction. Et je ne parle même des points de fin de phrase.
Quel intérêt par rapport à l’application ChatGpt gratuite fonctionnant de paire avec Raccourcis avec en entrée le presse papier et un prompt de type : corrige moi ce texte et ne me donne que le texte corrigé en sortie
@Mysterium
- Mieux intégré au système. Sur Mac depuis n’importe quelle app grâce au menu Services. Sur iOS avec raccourcis.
- Aperçu rapide des fautes : avec possibilité d’annuler rapidement une correction.
- Plus rapide et fiable : pas besoin d’écrire la prompt à chaque fois. SuperText combine LLM et algorithme pour éviter les hallucinations.
- Confidentialité : le modèle tourne sur un serveur spécialisé. Les données ne sont pas collectées, ni stockées, ni loguées.
Tu peux m'envoyer tes raccourcis stp?
LLM de meta (Facebook) non merci !
Question après avoir vu les captures d’écran (donc pas testé lé logiciel) : y a-t-il une option pour lui dire de laisser les apostrophes tranquilles ? 🙂
@BeePotato
Oui. L’option « améliorer la ponctuation » est activée par défaut mais peut être désactivée.
@ bpisano : 👍
> qui prenaient aussi leur vélos.
> J'ai passé un très belle matinée.
> aller faire un tour de ville à vélo
oups.
« Si SuperText n’a pas l’ambition de remplacer Antidote ou ProLexis, l’app a l’avantage d’être native »
Ah bon, Antidote n'est pas natif (macOS par ex.) ?
(J'ai cherché sur le site sans trouver l'info.)
Essayé et adopté. Antidote pose trop de soucis sur mobile. Souvent la solution de Druide ne copie que le dernier mot corrigé et non le texte complet. C’était pénible. Là, ça marche bien. Mais c’est quand même très loin des corrections offertes par Antidote. On est plus proche d’une correction dans un fichier Word qu’autre chose.
Pages