Lors de l'annonce de Windows 11, Microsoft avait proposé une fonction un peu étonnante (qui n'avait pas été disponible directement) : la possibilité de lancer les applications Android. Cette fonction va être supprimée en mars 2025.
Sur le papier, c'était une bonne idée, un peu comme la prise en charge des applications iOS avec les Mac Apple Silicon. Mais dans la pratique, Microsoft n'a jamais vraiment réellement fait le nécessaire pour que ce soit une fonction indispensable.
Premièrement, la prise en charge nécessite au moins 8 Go de RAM, ce qui exclut directement pas mal de PC d'entrée de gamme, encore vendus avec 4 Go de RAM. Deuxièmement, la prise en charge de la virtualisation est obligatoire, ce qui empêche les Mac qui exécutent Windows 11 d'en profiter : Apple ne prend pas en charge la virtualisation imbriquée. Ensuite, l'énorme majorité des PC intègre une puce x86, alors qu'une bonne partie des applications Android est pensée pour le jeu d'instructions ARM. Donc sauf si le développeur propose une version x86 de son application Android (ce qui n'est pas systématique), les apps sont émulées. Enfin, le problème principal, Microsoft ne prend pas en charge les outils de Google et se repose sur l'Appstore d'Amazon… qui a du coup annoncé qu'il allait être arrêté pour Windows 11.
Dans la pratique, c'était donc surtout une usine à gaz avec globalement les mêmes soucis que la prise en charge des applications iOS avec macOS : le contrôle à la souris et au clavier n'est pas très adapté aux applications Android et la gestion des fenêtres est parfois un peu capricieuse. Qui plus est, l'ensemble était parfois assez lent, même sur un PC rapide.
Enfin, l'arrêt est assez brutal : le sous-système Android ne sera plus pris en charge à partir du 5 mars 2025 et il n'est plus possible (dès aujourd'hui) de proposer de nouvelles applications ou d'effectuer une recherche d'applications Android avec Windows 11.