Après quelques mois de bêta test, Proton lance officiellement son application de bureau pour Proton Mail. L’application est disponible en version finale sur macOS et Windows. Sur Linux, c’est une bêta qui est mise à disposition.
Ce client de bureau est réservé aux abonnés payants du service mail sécurisé, sachant que le tarif commence à 3,49 €/mois pour 15 Go de stockage, 10 adresses et la prise en charge d’un domaine personnel. Les utilisateurs gratuits peuvent néanmoins essayer l'application pendant 14 jours.
Ceux qui ne payent pas Proton Mail ne ratent en réalité pas grand-chose, car il s’agit principalement de la version web du service encapsulée dans un wrapper Electron de plus de 400 Mo. Par rapport à la web app, il y a quelques petits avantages, comme le passage rapide entre la boîte de réception et le calendrier ainsi qu’un plus grand nombre d’emails mis en cache, mais cela n'égale pas une application vraiment native. Il manque notamment de la souplesse dans la gestion de la fenêtre : impossible par exemple d’ouvrir un message dans une seconde fenêtre ou de rétracter la barre latérale.
En fait, en empaquetant le client web avec la fonction dédiée de Safari, on obtient à peu de choses près le même résultat. Les notifications et le changement automatique du thème en fonction du système sont même pris en charge par la version créée gratuitement avec Safari. Il faut faire une croix en revanche sur le calendrier complet.
Proton a fait le choix d’utiliser Electron afin de faire avancer simultanément les versions Mac et Windows, avait justifié David Dudok de Wit, Product Lead de Proton Mail et par ailleurs co-créateur de TripMode, lors d’une rencontre avec MacGeneration. À défaut d’une application officielle qui s’intègre bien à macOS, les abonnés payants peuvent depuis plusieurs années utiliser Proton Mail Bridge pour retrouver leur courrier dans Apple Mail, Thunderbird ou Outlook.