Floorp ! Cela pourrait être le nom d’un nouveau soda bourré de sucre et de colorants, c’est en fait le nom d’un nouveau navigateur dérivé de Firefox ESR. Conçu au Japon par une équipe de quatre (très) jeunes développeurs, réunis sous la bannière du collectif Ablaze, Floorp promet d’être « privé et flexible ».
Alors que la plupart des navigateurs indépendants dérivent de Chromium, le choix de Firefox peut sembler étonnant. L’édition ESR fait pourtant une bonne base : cette version « super stable » de Firefox à la rétrocompatibilité étendue, qui s’adresse notamment aux entreprises, ne subit qu’une seule révision majeure toutes les 42 semaines. Floorp est ainsi disponible sur Windows 10+, macOS 10.12+ et Linux, avec une version adaptée aux puces ARM sur ces deux derniers systèmes.
Floorp se dit « privé » parce qu’il utilise le mécanisme de « protection renforcée » de Firefox, qui bloque agressivement les traqueurs et les publicités ciblées, au prix de quelques problèmes de compatibilité avec certains sites. Ablaze n’utilise pas de mesures de télémétrie, dit n’avoir « aucune relation avec les régies publicitaires », et n’accepte aucune autre source de financement que le mécénat sur Github.
Floorp se dit « flexible » parce qu’il propose plusieurs profils d’interface, dont un très épuré et un plus chargé, et cinq thèmes, en plus de tous les thèmes déjà disponibles pour Firefox. La plupart des éléments d’interface peuvent être repositionnés : rien ne vous empêche d’utiliser deux barres latérales, l’une contenant vos signets et l’autre vos notes, ou de placer les signets sous la page web.
Bref, Floorp semble être à Firefox ce que Vivaldi est à Chromium, une proposition à l’interface foutraque s’adresse aux utilisateurs « avancés ». Après un an de développement concentré sur le marché japonais, avec le soutien de WebDINO Japan (ex-Mozilla Japan), Ablaze tente depuis le mois d’aout d’internationaliser son projet open-source. Souhaitons-lui plus de succès que le précédent projet du collectif japonais, le moteur de recherche Frea, abandonné après dix-huit mois.