iA Writer (49,99 €) reçoit une mise à jour majeure, c’est même la plus grosse depuis la sortie de la toute première version de l’éditeur de texte en 2010 d’après ses concepteurs. De fait, après quasiment deux ans de développement, la liste de nouveautés est longue comme le bras et les changements sont conséquents. Le plus gros est sans aucun doute l’ajout des « wikilinks », des liens internes qui relient deux fichiers indexés par l’app. Un wikilink est créé en saisissant deux crochets et l’auto-complétion s’active alors pour suggérer le nom de l’un des fichiers stockés dans la bibliothèque.
Une fois un lien établi, on peut cliquer dessus pour afficher le fichier correspondant. Cette fonction s’inspire des « wikis », le plus connu étant Wikipédia bien entendu, car elle permet d’organiser des connaissances de façon interactive. Vous cliquez sur un lien pour passer d’un fichier à l’autre et l’interface a gagné un historique de navigation qui permet de revenir aux fichiers précédents, comme dans un navigateur web. Les wikilinks sont actifs directement dans l’aperçu et peuvent aussi être suivis en utilisant la touche ⌘
lors d’un clic ou en utilisant le raccourci clavier ⌘↩︎
quand le lien est sélectionné.
iA Writer n’est pas la première app à adopter cette méthode d’organisation du contenu, on pense notamment au gestionnaire de notes Obsidian qui a fait de ces connexions entre éléments son élément central. L’éditeur de texte spécialisé dans le Markdown ne va pas aussi loin, mais cela reste un ajout très puissant, qui permet d’envisager d’utiliser l’app en guise de gestionnaire de notes ou de gestionnaire de connaissances de manière plus large. D’ailleurs, vous pouvez même créer un nouveau lien sans ajouter de fichier en amont et l’app se chargera de le générer à votre place.
Cette nouveauté majeure n’intéressera pas tous les utilisateurs de l’app, mais elle peut être entièrement ignorée si vous ne cherchez qu’un simple éditeur Markdown, qui était la position d’iA Writer à l’origine. La liste des changements est encore longue et les autres nouveautés vous intéresseront peut-être davantage. Si les améliorations pour les mots-clés qui sont insérés avec le # de Twitter et qui sont désormais suggérés en fonction de ceux que vous aviez saisis concernent encore plutôt la prise de note, vous apprécierez peut-être la meilleure gestion des métadonnées, avec la possibilité d’exploiter leur contenu dans un document.
Sur le plan visuel, les tâches Markdown terminées sont désormais estompées et rayées et on peut choisir la couleur de surlignage préférée. L’éditeur a été revu, notamment pour insérer ou retirer automatiquement quelques éléments typographiques, dont les parenthèses, crochets et autres accolades. Comme toujours avec iA Writer, un soin particulier a été apporté à cette fonction et il est notamment très simple d’ajouter des parenthèses autour d’un texte, en le sélectionnant puis en utilisant la touche de clavier correspondante.
Plusieurs autres options ont été ajustées dans l’éditeur de texte, avec notamment des raccourcis clavier modifiés ou encore l’arrêt de toutes les assistances du système (vérifications orthographiques, auto-correction et autre ponctuation intelligente) dans les blocs de code. Sur les appareils mobiles, iA Writer 6 ajoute aussi un tout nouveau menu éclair qui remplace l’ancien mécanisme pour saisir des tâches, passer du texte en gras ou italique, insérer un titre, etc. Ce menu est personnalisable, vous pouvez y placer les commandes qui vous sont utiles.
Sur iPadOS, iA Writer 6 récupère aussi une fonction présente dans l’app macOS depuis des années : l’aperçu en vue scindée, avec l’éditeur de texte ouvert à gauche et l’aperçu à droite. Par défaut, les deux vues synchronisent leur position, mais vous pouvez désactiver cette synchronisation dans les préférences internes de l’app. Toutes les autres nouveautés de l’app, dont l’ajout des wikilinks, sont aussi compatibles avec les iPhone et iPad.
iA Writer 6 est une mise à jour gratuite pour tous ceux qui avaient acheté l’app auparavant et ses concepteurs n’ont pas cédé à la tentation des abonnements. L’éditeur de texte est vendu uniquement sur l’App Store, sous la forme d’un achat unique et final, avec un tarif de 50 € pour le Mac et aussi 50 € pour l’iPhone et iPad. C’est 20 € de plus qu’avant pour chaque app et à 100 € les deux, ce n’est pas donné, mais encore une fois, c’est une licence finale et non un abonnement.
Les deux versions sont traduites en français et elles nécessitent iOS 12 et macOS 10.11 au minimum. Une version de démonstration est proposée sur le site officiel : valable pendant 14 jours, elle est toutefois réservée aux Mac.