Pour fêter son vingt-cinquième anniversaire, Antidote s’offre un cerveau. Le correcteur orthographique intègre un « moteur neuronal », fruit d’une collaboration avec l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal. Cette machina sapiens1 forme « le socle de l’évolution future d’Antidote », qui brouillera la frontière entre l’intelligence bien humaine des infolinguistes et celle dite artificielle des algorithmes.
Le modèle de l’abonnement brouille une autre frontière, celle qui sépare les applications natives du navigateur web, où l’on peut désormais retrouver le correcteur orthographique. En somme, Antidote est au confluent des évolutions technologiques et commerciales qui redéfinissent la notion même de logiciel. Le moment idéal pour interroger Éric Brunelle, le cofondateur et président de Druide informatique, qui conçoit Antidote à Montréal.
Cette interview a été éditée pour des raisons de concision et de clarté.
Antidote 11 ressemble comme deux gouttes d’eau à Antidote Web. Comment articulez-vous l’application native et l’application web ?
La chose la plus importante, c’est que nous conserverons toujours les deux versions en parallèle. Nous nous sommes arrangés pour que le code …