L'ambition de Google était immense quand, en octobre 2020, le moteur de recherche couchait sur le papier le projet « Games Futures », un document qui apparaît au débotté dans les documents du procès Epic v Apple. Cette vision du « futur des jeux » s'incarne dans un écosystème offrant une expérience « harmonisée » entre les systèmes d'exploitation et les terminaux : Android, Windows et le Mac, mais aussi les smartphones, les téléviseurs avec support des manettes, les écrans connectés.
Le principe est de donner aux 3 milliards d'utilisateurs d'appareils en tout genre l'accès aux jeux publiés par cet écosystème. Alors certes, Stadia existe et par bien des aspects le service de streaming de jeux vidéo coche pas mal de cases de ce projet. Mais Google parle aussi d'une bibliothèque universelle de jeux natifs pour Windows et Mac, et pour Android (pour des jeux mobiles et émulés), avec des outils de développement maison sans oublier des systèmes pour rentabiliser les jeux.
Le document pose le principe que n'importe quel appareil peut devenir une console, en déroulant une feuille de route jusqu'en 2025 : dans un premier temps, offrir « le meilleur des jeux mobiles Android sur PC », puis par la suite s'étendre aux plateformes de bureau dont macOS. Le document étant lourdement censuré, il est impossible de savoir si ce projet est toujours dans les tuyaux de Google ou pas.
La fermeture du studio de développement de jeux exclusifs pour Stadia, au mois de février, ne donne pas un très grand espoir dans la mise en place de cette initiative, bien que Google se soit fait rassurant (lire : Google affirme que les rumeurs sur la mort de Stadia ont été grandement exagérées).
Source : The Verge