Le modèle économique très particulier de l'application Agenda fonctionne bien. Trois ans après la sortie de ce carnet de notes sur Mac et iOS, le bilan dressé par son co-créateur Drew McCormack dans un billet de blog est très positif.
Comme beaucoup d'apps, Agenda a adopté le modèle économique de l'abonnement, gage de revenus réguliers pour les développeurs. Mais contrairement à la quasi-totalité du marché, cet abonnement n'est pas indispensable pour continuer d'utiliser l'application une fois qu'il a expiré.
Vous pouvez télécharger Agenda gratuitement et l'utiliser sans rien payer aussi longtemps que vous le voulez, tout en bénéficiant de mises à jour gratuites régulières. L'application comprend des fonctions premium qui se débloquent par le biais d'un achat in-app à 39 €.
Cet achat donne droit à toutes les fonctions premium déjà parues et à celles à venir au cours des 12 prochains mois. Si l'utilisateur ne renouvelle pas son achat au bout de 12 mois, il garde les fonctions premium déjà acquises et est simplement privé de celles à venir. Les mises à jour gratuites lui sont quant à elles toujours proposées.
C'est ce point qui différencie le modèle économique d'Agenda de celui assez spécial lui aussi de Sketch ou Nova, qui restent utilisables même si l'abonnement a expiré, mais bloquent dans ce cas-là toutes les mises à jour, y compris les mineures.
« Notre application génère des revenus récurrents sans l'aspect négatif qui accompagne souvent les abonnements », expose Drew McCormack, qui surnomme en plaisantant ce modèle économique de « vache à lait ».
« Nous n'avons jamais envisagé d'arrêter le modèle de la vache à lait. […] En fait, beaucoup d'avis sur l'App Store indiquent que ce modèle a joué un rôle dans la décision d'achat, déclare-t-il. Si un client trouve un bug dans Agenda, nous pouvons le corriger et lui demander de mettre à jour l'application. Nous n'avons pas à nous soucier du fait que des gens se retrouvent bloqués sur une version obsolète. »
Le développeur souligne que ce modèle maintient l'engagement des utilisateurs vis-à-vis de l'application, et ce même si leur abonnement premium a expiré, ce qui permet de « gagner leur cœur et leur portefeuille avec la sortie de nouvelles fonctions payantes. »
Drew McCormack admet que le taux de renouvellement des achats d'Agenda est sans doute inférieur à un abonnement traditionnel puisque les utilisateurs peuvent attendre plus longtemps pour repasser à la caisse, voire ne plus y repasser du tout, mais il pense que la base d'utilisateurs actifs est plus importante dans le modèle de vache à lait. Or, cette base d'utilisateurs est bénéfique pour le bouche-à-oreille et c'est autant de clients potentiels quand de nouvelles fonctions premium sont proposées.
Le co-créateur d'Agenda ne révèle pas de chiffres précis, mais on comprend que cette vache à lait est rentable. Néanmoins, il ne recommande pas forcément ce modèle à tout le monde. Il implique en effet de créer un serveur pour enregistrer les clients et suivre leurs dates d'expiration, là où un abonnement classique sur l'App Store peut faire sans.