Zoom s'est rapidement imposé comme l'outil de prédilection pour communiquer, que ce soit pour le télétravail ou les écoles virtuelles. Revers de la médaille, cette soudaine popularité a aussi mis en lumière les failles de sécurité et les graves manquements à la confidentialité de l'application de vidéoconférence. L'éditeur a promis de s'atteler aux correctifs durant ces trois prochains mois, avec des premiers résultats encourageants. Mais difficile de donner le bénéfice du doute à Zoom, qui a tout à prouver.
Le département de l'éducation de New York a ainsi décidé de ne pas attendre : l'organisme a tout simplement banni l'utilisation de l'application. « Il est essentiel de fournir une expérience d'apprentissage à distance sûre et sécurisée à nos élèves », explique une porte-parole qui demande aux écoles de la grosse pomme d'éviter Zoom autant que possible. Cela représente 1,1 million d'écoliers.
Microsoft Teams est l'outil recommandé par le département, qui continue toutefois d'examiner les développements de Zoom. Le logiciel pourrait donc revenir dans les bonnes grâces des responsables new-yorkais, même s'il faudra un gros effort de la part de l'éditeur. On a ainsi appris en fin de semaine dernière que certains appels pouvaient être interceptés par les autorités chinoises — c'est d'autant plus problématique que le chiffrement promis par Zoom est très léger.
Eric S. Yuan, le CEO de Zoom, a passé ces derniers jours à s'excuser des mauvaises manières de son application. Dans une interview à CNN, le dirigeant a admis que son entreprise était allée trop rapidement : « nous avons fait des faux pas ». Un mea culpa qui doit désormais déboucher le plus rapidement possible sur des améliorations visibles de la sécurité dans le logiciel, car les interdictions de l'utiliser vont se multiplier. Elon Musk a ainsi interdit Zoom chez SpaceX, précisément pour ces problèmes de sécurité et de confidentialité.
Source : TechCrunch