Comme annoncé depuis un peu plus d'un an, Apple a rompu le lien qui liait Safari à l'ancienne version de sa galerie des extensions, celle qui était proposée sur le web.
Si vous utilisez l'élément de menu Extensions Safari du menu Safari, le navigateur vous envoie dans la catégorie ad-hoc du Mac App Store. C'est depuis cet endroit, et lui seul, que l'on pourra faire son marché en extensions, lorsqu'on se mettra à jour vers Safari 13 cet automne.
Cette migration fait partie d'un plan démarré avec OS X El Capitan et visant à encadrer la distribution de ces petits modules et à rendre leur utilisation plus sûre.
Lorsque vous passerez sur Safari 13, les extensions installées à l'origine depuis les sites web de leurs auteurs ne fonctionneront plus. Il faudra tirer une croix dessus et récupérer les versions équivalentes sur le Mac App Store, si elles existent…
Le problème est que tous les développeurs d'extensions existantes n'ont pas fait ce travail d'adaptation, malgré un large délai accordé par Apple (lire Fin échelonnée des extensions historiques de Safari, qui s'éloigne des autres navigateurs).
Ces extensions, ou "Safari App Extensions", ne font pas que déménager d'un endroit à l'autre. Elles deviennent de véritables micro-applications, développées non plus avec des langages du web (HTML, CSS et JavaScript) mais en Swift (ou Objective-C) comme les applications macOS classiques.
Non seulement un développeur ne peut plus distribuer son extension Safari d'où bon lui semble mais il doit créer une application à part entière, pour le Mac App Store, qui servira de passerelle pour installer l'extension dans Safari. Cette application n'aura souvent d'autre rôle que d'afficher un message d'explication à l'utilisateur.
Financièrement, même si la charge n'est pas énorme, cela implique de souscrire au programme développeurs d'Apple (99 $ par an). Côté pile c'est plus rassurant pour l'utilisateur et on peut espérer des extensions plus sophistiquées, côté face la distribution est plus laborieuse pour le développeur.
Ces nouvelles procédures peuvent s'avérer dissuasives et actuellement on n'est pas à la fête. On n'a pour une large part que des bloqueurs de pubs, bien plus qu'on en aura jamais besoin. La diversité n'est pas encore très forte.
Des services importants comme Pocket (enregistrement et lecture différée de pages web) ou CamelCamelCamel (évolution des prix sur Amazon), qui étaient jusque-là bien intégrés à Safari, n'ont pas de présence dans le Mac App Store. À l'inverse on peut profiter de l'extension Wayback Machine de l'Internet Archive pour retrouver les versions antérieures d'une page web. On verra dans les prochains mois comment évolue ce choix en extensions.