La nouvelle version de Dropbox sortie cette semaine est loin de faire l’unanimité. Il y a quelques années encore, cette application de synchronisation de fichiers était la référence absolue dans son domaine. L’application était incroyablement bien optimisée (la différence était souvent assez saisissante avec la concurrence) et répondait parfaitement aux attentes de ses utilisateurs qui jonglaient de plus en plus entre leur ordinateur de bureau, leur portable et leur iPhone.
Son succès a suscité beaucoup d’envie. Steve Jobs avait même montré un intérêt pour cette société, mais cela n’avait pas été plus loin, les deux co-fondateurs de Dropbox préférant continuer leur petit bonhomme de chemin (lire : Et Dropbox se refusa à Steve Jobs) . Mais à l’époque, Jobs avait lâché une phrase qui en disait peut-être long sur la nature même de Dropbox : « Vous êtes une fonction, pas un produit ».
Pour continuer sa croissance, Dropbox a multiplié les fonctionnalités et n’a cessé d’étoffer sa gamme. Résultat, quasiment dix ans après s’être refusé à Steve Jobs, Dropbox est une société rentable, qui a fait son entrée en bourse l’année dernière.
Mais à vouloir trop en faire, Dropbox finit par lasser ou agacer certains de ses utilisateurs. Sur Twitter, le développeur Ben Sandofsky s’émouvait du fait que Dropbox utilisait plus d’un demi-giga de mémoire.
Dropbox now uses over half a gig of memory. Let’s peak into its frameworks folder. pic.twitter.com/altzzc2q8L
— Ben Sandofsky (@sandofsky) 12 juin 2019
C’est beaucoup. Et l’une des causes qui expliquent son embonpoint croissant, c’est l’ajout, dans les frameworks, du moteur de rendu de Chromium. Est-ce vraiment nécessaire pour synchroniser des fichiers ou des données ? Pour être tout à fait honnête, il y a pire que Dropbox. OneDrive est encore plus vorace.
Son appétit pour la RAM et le fait qu’il ait un impact non négligeable sur l’autonomie des ordinateurs, ne sont pas les seuls reproches faits à Dropbox. Beaucoup critiquent également sa politique de limiter la formule gratuite à trois appareils ou encore que ses prix ont été récemment revus à la hausse (lire : Dropbox offre davantage de stockage… pour un peu plus cher) .
Résultat, certains utilisateurs historiques se questionnent et envisagent de passer à autre chose. C’est le cas notamment de John Gruber, qui attend de voir à l’oeuvre le partage de dossiers d’iCloud Drive avec iOS 13 et macOS 10.15, avant de se décider.