Il fut un temps où pour profiter de contenus multimédia sur le web, il fallait Flash, Silverlight ou encore Java. Grâce à l’arrivée de nouvelles technologies web, ces plug-ins (à ne pas confondre avec les extensions, qui sont toujours d’actualité) qui étaient des nids à problèmes sont en voie de disparition. Ces dernières années, les navigateurs ont aussi pris toute une série de mesures pour les brider.
Safari va en prendre une supplémentaire prochainement. La Technology Preview 79 du navigateur bloque indéfiniment tous les plug-ins exécutant du contenu inférieur à 5 x 5 pixels. Ricky Mondello, ingénieur chez Apple, rappelle sur Twitter que Safari bloque Flash par défaut depuis longtemps, mais il n’explique pas l’intérêt de cette nouvelle mesure.
C’est en fait une action prise par Chrome et Firefox depuis un moment. Dans sa feuille de route sur l’extinction de Flash, Google indique que les contenus Flash de 5 x 5 px ou moins sont essentiellement utilisés pour détecter la présence d’autres contenus sur la page (comme de la pub). Or, cette « ruse » est relativement coûteuse en matière de performances et n’apporte rien à l’utilisateur. Chrome bloque tous ces contenus depuis sa version 60 d’août 2017.
L’explication est plus claire chez Mozilla. Les animations Flash (SWF) minuscules servent principalement aux publicitaires à tracer les internautes. Ils sont utilisés comme variables pour identifier les utilisateurs (technique du fingerprinting). Firefox les bloque depuis 2016. Safari va donc bientôt y mettre un terme à son tour.