Sorti de redressement judiciaire, DxO Labs poursuit sa route. L’éditeur français livre aujourd’hui une mise à jour majeure de son logiciel de traitement de fichiers RAW.
DxO PhotoLab 2.0 comble, en partie, sa lacune historique par rapport à Lightroom, à savoir l’absence de Digital Asset Management (DAM), ou gestionnaire d’images en bon français.
À vrai dire, DxO PhotoLab 1.0 (et DxO Optics Pro avant lui) contenait déjà des fonctions de catalogueur : navigation dans l’arborescence du Finder, attribution d’étoiles et de statuts, filtres, projets… Mais Lightroom était beaucoup plus perfectionné en la matière.
La nouvelle version améliore un peu cet aspect. Le module Organiser s’appelle désormais Photothèque et comprend de nouvelles fonctions de recherche, sélection, tri et affichage des images. Concrètement, on peut ouvrir plus largement l’explorateur d’images dans la fenêtre principale et on peut enfin sélectionner la taille des miniatures.
Le moteur de recherche est moins bête. Il prend en compte les paramètres de prise de vue (ouverture, vitesse d’obturation, sensibilité ISO), le nom du fichier et son extension, la date de prise de vue et le nombre d’étoiles attribué à l’image. En tapant « 200 » par exemple, le moteur de recherche suggère d’afficher les photos prises à 200 ISO ou avec une focale de 200 mm. On peut cumuler plusieurs critères pour une recherche plus précise.
Les évolutions du catalogueur se limitent à ça pour le moment. On est toujours très loin de Lightroom, qui a une interface plus pratique et qui gère en plus les mots-clés, les collections dynamiques, la reconnaissance faciale…
Quoi qu’il en soit, il est encourageant de voir que DxO s’attaque finalement à son point faible. L’éditeur assure que des améliorations sont d’ores et déjà prévues et qu’il sera à l’écoute des utilisateurs. Il a incontestablement une carte à jouer alors que les dernières versions de Lightroom ne sont plus disponibles en dehors du Creative Cloud.
DxO PhotoLab 2 renforce par ailleurs ce qui a fait sa renommée, ses capacités de traitement des RAW. La fonction ClearView, qui réduit le voile atmosphérique, a été améliorée. On peut pousser son curseur au maximum sans pour autant créer d’effet de halo dans les zones à fort contraste, comme ça pouvait être le cas avec les versions précédentes. D’après mes essais, l’algorithme revisité est effectivement plus précis, mais je pousse rarement, sinon jamais, la correction aussi fort en utilisation courante.
Enfin, l’application prend en charge les profils couleurs DCP pour garder le même rendu que dans d’autres logiciels.
Avec l’ajout l’année dernière d’outils de retouche locale (technologie U Point de Nik Software) et maintenant le focus sur l’aspect catalogage, DxO PhotoLab 2 devient plus complet et mérite l’attention de tous les photographes. La partie Photothèque est encore légère comparée à Lightroom, mais on sait gré à DxO d’en faire sa nouvelle priorité.
L’application est en vente en deux éditions : Essential à 129 € et Elite, avec l’intégralité des fonctions, à 199 €. Jusqu’au 18 novembre, les deux éditions sont à promotion à respectivement 99 € et 149 €. Les détenteurs d’une version précédente peuvent faire la mise à niveau à un tarif préférentiel. Une version d’essai complète, valable un mois, est disponible sur le site de DxO.
Quant à une éventuelle application iPad (et Android), l'éditeur nous a indiqué que cela faisait partie de ses projets à long terme, mais il n'y a rien de concret pour le moment.