Tower 3 est disponible en version finale et c’est une mise à jour majeure qui attend les utilisateurs, tant sur le plan des fonctions que sur le modèle économique. Commençons par les bonnes nouvelles : cette toute nouvelle version simplifie considérablement l’utilisation de Git, cet outil de suivi de version utilisé surtout par les développeurs. En particulier, son interface met en avant des fonctions souvent complexes à comprendre et à utiliser correctement, et qui deviennent plus simple grâce à l’interface graphique.
https://www.youtube.com/watch?v=vUgodh2mjMkC’est le cas notamment des « Pull Requests » (ou « Merge Requests » pour certains services), cette procédure standard qui permet de proposer une modification sur un projet open-source, ou qui sert à réunir un travail effectué en parallèle de la branche principale du projet. Avec Tower 3, tout peut être fait depuis l’interface du client, alors qu’il fallait jusque-là passer par le site web du service associé. L’app gère GitHub, GitLab et BitBucket et offre un accès complet à la fonction, y compris la discussion associée. Et naturellement, elle permet de fusionner les deux branches ou de fermer une requête, en fonction des besoins.
Tower 3 simplifie aussi l’utilisation de rebase, un outil qui permet de modifier un commit Git (nom donné à chaque changement apporté à un projet), par exemple pour corriger une faute dans le message associé à une modification. Au lieu de passer par une ligne de commande, tout peut se faire avec l’interface : effectuez un clic secondaire sur une modification dans l’historique et vous pourrez modifier le commit. Autre possibilité, vous pourrez changer l’ordre des modifications simplement en glissant/déposant les commits dans l’historique.
Toujours dans l’optique de simplifier l’utilisation de Git, Tower 3 dissimule des raccourcis dans son interface pour passer d’un élément à l’autre. Par exemple, on peut très facilement afficher l’historique d’un fichier uniquement en cliquant sur un bouton dédié (en haut à droite de l’interface, ou via le menu contextuel), puis à partir d’un commit afficher l’état complet d’un dépôt grâce à la barre de navigation ajoutée dans cette version. Une toute nouvelle fonction, nommée « Quick Actions » permet par ailleurs de tout faire au clavier et en utilisant un moteur de recherche. On peut l’activer avec le raccourci ⌘⇧A
et cette interface sert autant à afficher un élément de l’interface, qu’à ouvrir un commit spécifique ou encore à lancer une recherche sur le projet.
La liste des nouveautés n’est pas encore terminée, la vue dédiée à l’historique d’un fichier a été améliorée, tout comme l’interface « Blame » qui permet de consulter toutes les modifications apportées à un fichier, et surtout les auteurs de chaque modification. Tower 3 gère également reflog, une commande Git qui permet d’accéder à l’historique de commandes réalisées sur un projet et éventuellement de restaurer des branches ou commits supprimés.
Abonnement annuel obligatoire
Cette avalanche de nouvelles fonctions a un prix, et il est annuel. Tower 3 est une mise à jour payante — la première depuis 2014, rappellent ses concepteurs — qui s’accompagne d’un passage à l’abonnement, sans option pour acheter une licence perpétuelle. Les tarifs commencent à 59 € HT par an pour un utilisateur, ou 79 € HT par an pour utiliser Tower complètement avec un compte GitHub, GitLab ou BitBucket payant et/ou auto-hébergé. Une formule est aussi proposée aux entreprises, avec des fonctions spécifiques et surtout une offre de support. Quant aux étudiants, ils peuvent ne payer que la moitié de ces tarifs à condition de contacter l’éditeur avec une preuve de leur scolarité.
En échange de cet abonnement, vous aurez systématiquement la dernière version naturellement, et surtout vous pourrez utiliser Tower sur un Mac comme sur un PC sous Windows. Auparavant, il fallait acheter deux licences. Par ailleurs, l’éditeur fait tout pour améliorer son offre pour les clients actuels, qui bénéficient tous de 50 % de réduction la première année sur l’abonnement. Si vous aviez acheté Tower 2 après le 26 mars 2018, la première année sera gratuite. Si vous découvrez l’app, une promotion de 20 % est actuellement proposée, là encore, sur la première année seulement.
Précision importante, l’offre d’abonnement choisie par les créateurs de Tower n’est pas similaire à celle de Sketch, mais elle suit plutôt celle d’Adobe. En clair, l’app cessera de fonctionner si vous ne renouvelez pas votre abonnement annuel, vous ne pourrez pas utiliser la dernière version téléchargée tant que l’abonnement était encore valide. Tower 3 repose exclusivement sur un abonnement et vous devrez en rester à la version précédente ou opter pour une alternative si vous ne voulez pas de cette formule.
Tower 3 peut être essayé gratuitement pendant un mois en téléchargeant l’app sur la page officielle du projet. macOS El Capitan (10.11) est nécessaire au minimum et l’interface n’est pas traduite en français.