Google serre la vis aux extensions Chrome. Ces petits bouts de programme peuvent être téléchargés depuis n'importe où sur internet, ce qui n'est pas sans poser de sérieux problèmes de sécurité et d'utilisation du navigateur web. Le moteur de recherche revoit donc sa copie et va petit à petit pousser les utilisateurs et les développeurs d'extensions à passer sur le Chrome Web Store, où les internautes pourront faire un choix éclairé en s'appuyant sur la description du concepteur de l'extension et les commentaires des autres utilisateurs.
Depuis hier, les nouvelles extensions ne peuvent plus faire appel à l'API d'installation de Chrome et redirigent vers le Web Store du navigateur. À compter du 12 septembre, ce sera aussi le cas de toutes les extensions sorties précédemment. Enfin, avec Chrome 71 qui sortira début décembre, l'API en question sera mise au rebut : seules les extensions distribuées sur le Chrome Web Store seront compatibles avec le butineur.
Tout cela évoque le changement important imposé par Apple pour les extensions de Safari : à compter du mois de décembre, les développeurs ne pourront plus soumettre de nouvelles extensions (ou des mises à jour) dans la galerie des extensions Safari. Dans macOS Mojave, les extensions « historiques » disponibles sur les sites des développeurs ne pourront plus fonctionner dans le navigateur d'Apple.
À terme, c'et à dire dans une future version de macOS, ces extensions web ne fonctionneront plus du tout. Safari ne fait pas une croix sur cette fonctionnalité, simplement les développeurs devront les distribuer sur le Mac App Store, ce qui implique de concevoir une application au complet (lire : Fin échelonnée des extensions historiques de Safari, qui s'éloigne des autres navigateurs).
Si Google va pousser les développeurs à passer par le Chrome Web Store, la structure même des extensions pour Chrome ne change pas, elle se base toujours sur des technologies web (HTML, Javascript et CSS). Chez Mozilla, pas de changement au programme pour les extensions de Firefox.