Strike est un éditeur de texte qui se base sur le Markdown pour ses éléments de mise en forme, même si la syntaxe est masquée après coup, et même s’il est possible de l’utiliser comme un éditeur WYSIWYG. En apparence, il n’a rien d’exceptionnel, mais ses concepteurs mettent deux points forts en avant : l’organisation du document en structure d’une part, le partage d’autre part. L’app est actuellement en bêta et même s’il subsiste plusieurs bugs dans la version actuelle, elle peut mériter un essai.
Pour le premier point, Strike afficher une liste sur la gauche qui contient tous les titres et sous-titres insérés dans le document. Cette liste est hiérarchique, avec un décalage visuel qui met en avant le plan du document. Rien d’original sur ce point, c’est une présentation classique dans le monde des traitements de texte, mais c’est plus rare pour les « petits » éditeurs de texte, comme celui-ci. Le plan est naturellement interactif, vous pouvez cliquer sur un élément et le document sera centré sur le titre correspondant. Les titres sont aussi colorés lors du défilement du document.
Petite spécificité supplémentaire de cette app, la possibilité d’insérer un mot-clé dans n’importe quel paragraphe de texte ou liste (mais pas un titre). Strike reprend le #
, signe conventionnel utilisé en premier par Twitter, pour permettre d’ajouter un mot-clé. Dans la barre latérale de gauche, on retrouve ensuite tous les tags présents dans le document et il est possible de cliquer sur n’importe quel élément pour afficher la ligne où le mot-clé a été utilisé.
Du côté du partage, Strike n’a pas cherché à réinventer la roue et l’app utilise au contraire la fonction de partage d’iCloud. Si vous avez déjà partagé un document avec l’une des apps de bureautique d’Apple (Pages, Numbers ou Keynote), vous ne serez pas dépaysé : c’est exactement la même présentation. Passez par le menu de partage de macOS pour activer la collaboration, saisissez le mail ou le téléphone de chaque personne à inviter, et choisissez un moyen de partage. De leur côté, le lien ouvrira directement le document dans l’app, si elle est bien installée.
Pour que cela fonctionne, le document doit ainsi être enregistré sur iCloud Drive. L’idée est bonne, la réalisation un peu moins dans la version actuelle. Les collaborateurs accèdent bien au document et peuvent le modifier, mais il y a un conflit à chaque fois que le fichier est enregistré d’un côté ou de l’autre. Espérons que ce bug sera corrigé avant la sortie de la version finale de Strike, même s’il n’empêche pas d’utiliser la collaboration dès maintenant. Néanmoins, par sécurité, mieux vaut ne pas confier à l’app des données importantes en partage pour le moment.
Ce n’est pas le seul bug à noter de cette première version, mais on ne peut pas critiquer une bêta en cours de développement parce que tout n’est pas parfait. Si Strike vous intéresse, vous pouvez tester l’app gratuitement et remonter bugs et suggestions par le formulaire accessible depuis son interface, ou bien sur un Slack ouvert pour l’occasion.
Le prix de la version finalisée n’est pas encore connu. En revanche, on sait que Strike nécessitera macOS High Sierra au minimum. L’app n’est pas (encore ?) traduite en français.