Cela lui pendait au nez depuis un moment. Flash ne recevra plus de mise à jour et ne sera plus distribué d’ici fin 2020, vient d’annoncer Adobe. L’éditeur dit avoir collaboré avec plusieurs acteurs, dont Apple, Facebook, Google, Microsoft et Mozilla, sur son abandon.
La technologie qui fut pendant longtemps la solution dominante pour créer et distribuer des contenus multimédias a été remplacée ces dernières années par de nouveaux standards ouverts, tels que HTML5, WebGL et WebAssembly.
Les navigateurs prennent d'ores et déjà diverses mesures pour restreindre Flash. Google indique que seulement 17 % des utilisateurs de Chrome, qui embarque toujours le plug-in, visitent un site avec Flash chaque jour. Il y a trois ans, ils étaient 80 %.
Dans un billet de blog, l’équipe de WebKit note, avec sûrement un sourire en coin, que les utilisateurs Apple naviguent sur le web sans Flash depuis un certain moment. Les appareils iOS n’ont en effet jamais pris en charge la technologie d’Adobe.
En 2010, peu après la sortie du premier iPad, Steve Jobs avait signé une rare lettre ouverte dans laquelle il expliquait ce choix. Il critiquait notamment l’aspect propriétaire de Flash, son manque de fiabilité et ses performances médiocres : « Nous leur avons régulièrement demandé de nous montrer Flash fonctionnant bien sur un appareil mobile. On ne l’a jamais vu ». Et on ne le verra jamais.