Mozilla planche sur un nouveau moteur de rendu, Quantum, exploitant au mieux les processeurs multicœurs des ordinateurs et des terminaux mobiles qui sont la norme depuis des années. Gecko, le moteur actuel de la fondation, va servir de base, mais il ne devrait pas en rester grand-chose au bout du compte.
David Bryant, responsable de la plateforme technologique de Mozilla, explique dans un billet de blog que Quantum va remplacer ses composants essentiels par de nouveaux capables de tirer parti du parallélisme ainsi que des GPU pour déporter certaines tâches.
Des parties de Servo, un moteur communautaire en gestation depuis quatre ans (une version expérimentale est disponible), seront intégrées à Quantum. Les deux projets vont apparemment continuer à évoluer chacun de leur côté, mais Quantum devrait reprendre à son compte bon nombre de composants de Servo.
Le successeur de Gecko sera ainsi écrit majoritairement en Rust, le langage de programmation de Mozilla décrit comme rapide, facilitant le développement pour les processeurs multicœurs et sûr.
David Bryant promet des performances ébouriffantes :
Les pages se chargeront plus rapidement, les défilements seront parfaitement fluides. Les animations et les apps interactives répondront instantanément, et elles seront capables de gérer plus de contenus lourds sans perdre en fluidité.
Grâce à toutes ces avancées, c'est « l'intégralité de votre expérience web qui s'en trouvera changée », assure l'ingénieur.
Mozilla, qui perd des parts de marché depuis plusieurs années, veut aller vite et va commencer à sortir des « améliorations majeures » à partir de l'année prochaine. La première version de Quantum sera intégrée à Firefox sur toutes les plateformes, à l'exception d'iOS, où Apple oblige l'utilisation de WebKit.