« Qu'est-ce que l'abandon d'OpenOffice impliquerait ? », se demande le vice-président de la suite bureautique libre dans une liste de diffusion. Dennis Hamilton constate que le projet manque de développeurs depuis quelque temps.
La dernière mise à jour remonte à octobre 2015 et la précédente à août 2014. En juillet dernier, l'éditeur a prévenu d'une faille de sécurité moyennement sévère qui attend toujours un correctif aujourd'hui, note Ars Technica.
L'une des solutions proposées en attendant est... de se tourner vers LibreOffice, le fork communautaire créé à la suite de l'acquisition de Sun, qui supervisait OpenOffice, par Oracle en 2010 — depuis, Oracle a confié OpenOffice à la fondation Apache.
D'anciens contributeurs d'OpenOffice ont pris part au développement de la nouvelle suite bureautique qui évolue continuellement, elle. Pas moins de 14 mises à jour sont sorties l'année dernière.
LibreOffice, qui est devenu la suite par défaut des principales distributions Linux, revendique plus de 100 millions d'utilisateurs. OpenOffice n'en reste pas moins largement utilisé ; s'il n'y a pas de statistiques sur les utilisateurs, on sait que le logiciel a été téléchargé 160 millions de fois depuis mai 2012.
Face à cette situation, Dennis Hamilton envisage donc un abandon. Le code source resterait disponible à la portée de tous, mais quasiment tout le reste (communication, équipe...) disparaîtrait. La mort d'OpenOffice n'est pas actée, certains développeurs veulent maintenir le projet, mais son destin semble largement compromis. À moins que cette alerte ne provoque un sursaut.