Apple n’aura pas attendu la WWDC pour annoncer la prochaine évolution de CloudKit : il peut désormais être utilisé comme un backend soutenant un service web indépendamment d’une application. Sans tout à fait rivaliser avec les Web Services d’Amazon ou l’AppEngine de Google, il devrait permettre de concevoir des applications et des services plus ambitieux.
À son lancement lors de WWDC 2014, CloudKit se présentait comme une porte d’entrée sur les « serveurs iCloud », dans lesquels il pouvait puiser documents et réglages. À l’occasion de la WWDC 2015, Apple l’a ouvert sur les services web, sans toutefois lui offrir son indépendance. Jusqu’à aujourd’hui, seule une application iOS ou OS X pouvait créer une structure de données CloudKit.
Mais à partir d’aujourd’hui, un service web pourra créer une nouvelle structure de données CloudKit, indépendamment de toute application. Des développeurs pourraient s’en servir comme Dropbox ou Netflix se servent de l’infrastructure d’Amazon, et construire la prochaine start-up web à la mode sur les fondations fournies par CloudKit. Du moins en théorie : Apple ne devrait pas soudainement se transformer en fournisseur de services web.
Reste qu’en ouvrant CloudKit, elle facilite par exemple le port d’applications iOS vers Android — l’application iOS peut y accéder via iCloud, l’application Android pourra y accéder via un service web. Elle simplifie aussi la manipulation de données — l’application communique avec CloudKit lorsqu’elle est active, un service communique avec CloudKit lorsque l’app est inactive.
CloudKit apparaît un peu plus comme une alternative aux offres d’Amazon et de Google, desquelles les développeurs sont encore plus dépendants que des services d’Apple. Voilà qui a sans doute motivé ce soudain accès d’ouverture, comme souvent à Cupertino.
Source : @zwaldowski via @stroughtonsmith