L'un des candidats au remplacement de Mailbox sur Mac s'appelle Polymail, c'est un client encore en développement (version 0.5.x) mais dont l'avancement permet déjà de voir les directions prises par ses auteurs. On peut se porter volontaire à son programme de bêta. Des versions mobiles pour iOS et Android sont prévues ultérieurement.
Pour le moment, seul Gmail est pris en charge mais iCloud, Outlook et le protocole IMAP devraient être inclus à la sortie de l'application. Au lancement, il faut créer un compte utilisateur, comme on le faisait avec Mailbox, c'est nécessaire pour les fonctions de programmation des envois et des relectures de courriers.
Ceci fait, on arrive sur une interface très blanche, qui avec sa colonne latérale sombre évoque immédiatement Mailbox et Airmail. Les préférences proposent pour le moment deux modes d'affichage : compact ou non c'est à dire avec ou sans la photo de vos contacts dans la liste des messages reçus.
Tri et historique des échanges
Pour le tri manuel, le logiciel utilise les mouvements latéraux désormais classiques sur les titres des courriers. Selon l'amplitude du geste et le sens on pourra archiver, supprimer, ranger dans un dossier ou faire disparaître un mail mais en programmant son réaffichage à une date ultérieure. Une liste de dates préprogrammées est proposée (dans la journée, le lendemain, dans la semaine, dans un mois…). Si aucune ne convient, on en choisira une de plus précise dans un calendrier, sans oublier l'heure.
La rédaction d'un nouveau courrier se fait directement dans la fenêtre principale de Polymail. Mais vous pouvez très bien ouvrir une fenêtre séparée.
Une fois le message prêt, on l'enverra tout de suite ou après un délai à choisir soi-même, sur le même principe que décrit précédemment. Autre bon point, lorsqu'on envoie son mail, on a une poignée de secondes pour annuler l'opération en cliquant rapidement sur le bouton "Undo".
On note en bas de la fenêtre de rédaction, la présence d'une case à cocher "Track". Lorsqu'on adresse un courrier à plusieurs personnes, cette fonction permet de suivre l'état de lecture du message au sein du groupe. Un menu en dresse l'historique mais le décompte était parfois un peu curieux. Il affichait par exemple des lectures répétées par la même personne. Peut-être un manque de maturité encore de cette option à ce stade du développement.
On trouve ensuite dans Polymail une fonction vue dans Postbox, celle d'un historique des échanges menés avec une personne. Lorsqu'on clique sur un email reçu, la colonne de droite liste cette correspondance dans un onglet "Interactions" avec un classement chronologique.
Un deuxième onglet "Attachements" compile les pièces jointes que contiennent ces messages, avec un bouton pour les ouvrir immédiatement. Il manque cependant une option pour les afficher sous la forme d'une grille. Avec une présentation par vignettes cette consultation serait plus lisible et plus pratique, surtout s'agissant d'images.
Fiche d'identité
Dès lors que votre correspondant a garni sa signature de différentes coordonnées : son site web, son compte Twitter ou encore ses profils Linkedin ou Facebook, Polymail s'attache à rassembler ces informations dans une petite fiche d'identité qui surplombe les deux précédents onglets. Il suffit de cliquer sur le nom de cette personne dans la liste des mail reçu pour avoir cette vue synthétique avec les autres moyens de le contacter ou de se renseigner sur lui.
La version iOS de Polymail va entrer en bêta dans les deux prochains mois. Pour ce que l'on peut voir de la version Mac, le logiciel paraît intéressant et solide mais il manque encore des informations sur son prix et sa date de sortie. Il va devoir aussi affronter Airmail qui est déjà bien installé sur Mac et dont la version pour iPhone — en bêta actuellement — s'annonce prometteuse. Sans oublier Spark, de Readdle. Il existe sur iPhone mais son éditeur prépare la version iPad et il a promis une adaptation au Mac. Ce ne sont là que quelques exemples, si l'on en a assez du Mail d'Apple, il y aura de quoi de faire cette année pour lui trouver un remplaçant, autant sur OS X que sur iOS…