La majorité des designers qui travaillent sur l’interface d’un site internet utilisent Photoshop ou un outil équivalent. Ces logiciels fonctionnent parfaitement dans cette optique, mais ils n’ont pas été conçus pour le web. Ils nécessitent parfois plus de travail pour générer le bon format nécessaire sur le web, et ils ne tiennent pas compte des fonctions offertes par les navigateurs modernes, comme les animations en CSS3.
Scarlet est un nouveau logiciel de Macaw, entreprise qui avait créé un éditeur du site web du même nom (lire : Macaw, un éditeur de sites qui produit un code propre). Ce dernier va devenir Indigo pour former une gamme complète : Scarlet se charge de design et peut générer le code final d’un site, son prédécesseur est plutôt dédié à la création de prototypes. À l’arrivée, l’un comme l’autre peuvent produire du code prêt à être mis en ligne, mais ce nouveau venu fait bien mieux en matière de design.
Son interface est assez proche dans l’esprit de tous les autres logiciels de traitement d’images ou de design, avec une barre latérale qui concentre l’essentiel des contrôles. On peut organiser les éléments qui composent chaque page web avec des calques, mais Scarlet a aussi quelques avantages a faire valoir. Chaque calque, par exemple, correspond en fait à une classe ou à un identifiant de la page web. Tout est géré en CSS, avec des animations qui exploitent les dernières avancées en la matière.
Par ailleurs, Scarlet intègre en son sein la gestion des largeurs différentes et propose une interface spécifique aux media-queries. De quoi faciliter les designs qui changent en fonction de l’appareil utilisé pour afficher le site, puisque l’on peut visualiser le rendu sur n’importe quelle taille en un clic. On peut aussi compter sur une représentation de la « profondeur » de la page en trois dimensions. Quand vous superposez des éléments, un mode permet de les afficher les uns sur les autres sur le côté, et ainsi d’accéder plus rapidement à un objet à l’arrière-plan.
Scarlet se présente comme un éditeur WYSIWYG, mais derrière l’interface, tout se fait en HTML, CSS3 et JS. Et ses concepteurs préviennent : on peut l’utiliser sans coder, mais cet outil est fait pour simplifier la création du site et mieux vaut connaître un minimum les langages utilisés. D’ailleurs, on a accès à tout moment au code sous-jacent et on peut le modifier librement. Mieux, le logiciel peut ouvrir n’importe quelle page existante et la modifier ensuite avec ses propres outils.
Le dernier logiciel de Macaw n’est pas encore commercialisé, mais on peut s’inscrire sur le site officiel pour recevoir un mail quand Scarlet sera disponible. Son prix n’est pas connu, mais à titre indicatif, l’éditeur vendait son précédent logiciel 179 $ et on peut compter sur un prix tout aussi élevé. Si vous aviez une licence de Macaw Indigo, vous aurez une réduction pour ce nouveau venu, qui sera d’abord disponible uniquement sur OS X, mais que l’on pourra aussi utiliser à terme sur Windows.