À la suite de problèmes liés à Java lors des élections législatives de juin 2012 et des élections des conseils consulaires en mai dernier, Fleur Pellerin avait annoncé que la technologie d'Oracle allait être abandonnée pour les prochains votes en ligne. Une déclaration finalement contredite par le ministre des Affaires étrangères.
Dans une réponse à une députée repérée par Next INpact, Laurent Fabius indique que « [l'utilisation de Java] est un prérequis imposé par la mise en conformité de la solution de vote avec le Référentiel général de sécurité (RGS) et les recommandations de la CNIL ».
Si Java est un prérequis, c'est parce qu'il « offre à l'électeur un environnement sécurisé lui permettant de garantir la sincérité de son vote ». Le terme « sécurité » revient en effet souvent quand il est question de Java, mais rarement pour les bonnes raisons.
Le ministère des Affaires étrangères reconnait toutefois « la complexité de la technologie Java et souhaite améliorer l'accessibilité des électeurs au portail de vote. » Pour cela, un nouvel appel d'offre sera lancé. « Ce marché tiendra compte de l'expérience des scrutins antérieurs (législatives 2012/2013 et conseillers consulaires 2014) et veillera à ce que la solution de vote électronique retenue permette de répondre aux exigences de facilité d'accès pour l'utilisateur et aux conditions de sécurité très rigoureuses (secret du vote, résistance aux intrusions) », précise le ministre.
Pour mémoire, Java n'est plus intégré par défaut dans OS X. Si une application a besoin de cette technologie pour fonctionner, au premier lancement, le système affichera un message pour télécharger et installer Java. Autrement, on peut chercher soi-même le logiciel sur le site d'Oracle. Pour des questions de sécurité, Apple bloque régulièrement l'exécution des vieilles versions du plug-in web Java.