Six semaines après Firefox 30, la version 31 est disponible au téléchargement [63,1 Mo - notes de version]. La nouveauté la plus visible de cette mouture est l'apparition d'un champ de recherche dans la page de nouvel onglet.
Un ajout dont la pertinence est discutable, puisque ce sont maintenant pas moins de trois champs de recherche qui sont disponibles quand on ouvre un nouvel onglet : la barre d'adresse (capable de lancer une recherche), la barre de recherche et le nouveau champ au centre de la page, donc.
Cet ajout tend à rapprocher encore plus Firefox de Chrome qui dispose depuis un moment d'un champ similaire dans la page de nouvel onglet. Et il n'y a pas d'option pour désactiver cette nouveauté. Si vous voulez une page de nouvel onglet vierge, rappelons qu'il suffit de cliquer sur l'icône carrée en haut à droite.
Firefox 31 introduit par ailleurs une nouvelle bibliothèque de vérification de certificats pour les produits Mozilla. mozilla::pkix! est décrite comme plus robuste et plus facile à maintenir — il y a 75 000 lignes de codes en moins par rapport à la précédente bibliothèque.
Autrement, Firefox bloque maintenant le téléchargement de fichiers malveillants. Il s'agit de la même fonction que sur Chrome (lire : Google Chrome bloque le téléchargement de malwares). Mozilla explique que l'API Safe Browsing de Google ne contient pas cette fonction de détection des malwares (seuls les pages vérolées et le phishing en font partie), mais que l'entreprise la lui a offerte pour Firefox.
Plus original, Prefer:Safe, une fonctionnalité qui connecte le contrôle parental activé sur le système avec les sites visités. Concrètement, si un enfant utilise Firefox depuis une session supervisée par le contrôle parental, le navigateur va le voir et faire passer le message aux sites (il envoie un en-tête HTTP « Prefer:Safe »). Les sites qui prennent en charge cette fonction bloqueront alors les contenus qui ne sont pas destinés aux enfants. Il n'y a pas de case à cocher dans les réglages, tout se fait automatiquement.
Reste maintenant à voir si les éditeurs de sites web se montreront plus coopératifs qu'ils ne l'ont été avec Do Not Track, un autre en-tête HTTP qui permet aux internautes d'indiquer aux sites web qu'ils ne souhaitent pas être pistés (lire : Yahoo ne tient plus compte de Do Not Track). Une version préliminaire des spécifications a été envoyée à l'IETF pour la standardiser. Mozilla peut en tout cas compter sur le soutien de Microsoft qui a intégré cette fonction à Internet Explorer.