Cela fait maintenant un peu plus d'un an que Google a créé son propre moteur de rendu open source, Blink, basé sur celui d'Apple, WebKit. Une mesure prise pour ne plus avoir à prendre en charge du code inutile et pour pouvoir gérer le projet comme bon lui semble. Philip Rogers, ingénieur logiciel chez Google, a comparé l'évolution de Blink à celle de WebKit.
C'était le but, le nombre de lignes de codes a été drastiquement réduit dans Blink. De 900 000 lignes, il est passé à environ 600 000. On observe aussi que WebKit s'est allégé au moment de la création du fork, mais dans une moindre mesure.
Depuis, le code est reparti à la hausse, avec de nombreux commits des deux côtés. Blink est celui où le nombre de commits est le plus important, avec un peu plus de 20 000. On en compte environ 5 000 de moins pour WebKit dans le même temps. Comme le note Philip Rogers, le nombre de commits plus important sur Blink n'est pas une surprise étant donné que Google était jusque là le premier contributeur de WebKit, et de loin.
Google est donc le contributeur essentiel de Blink, suivi par Samsung, Opera (qui l'a adopté dans son navigateur), Intel et Adobe. Concernant WebKit, Apple est maintenant la société qui fait le plus de commits, suivi par Samsung, Igalia et Adobe.
Les changements apportés dans les deux moteurs de rendu HTML et CSS sont aussi différents. Google a fait évoluer Blink pour le rendre adapté aux web apps sophistiquées en priorité. Quant à WebKit, les modifications concernent en premier lieu la gestion des documents (iWork pour iCloud est à ce titre un exemple parlant) et des améliorations sur la gestion des pages web.
[MAJ 15h30] : rectification sur l'impact des commits.